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- Au revoir les emballages à usage unique ? Défi accepté !
Un emballage, cela sert à quelque chose. Il protège nos produits et garantit leur conservation et leur qualité. L’emballage peut être tantôt très grand, tantôt réutilisable mais il est toujours bien présent. Depuis des années, les entreprises alimentaires investissent pour diminuer la quantité d’emballages et ce avec succès. Mais il est temps de faire plus. Nos collègues Ann Nachtergaele et Candice Joseph - nouvelle collaboratrice chez Fevia - nous expliquent pourquoi.
Qu’a déjà fait le secteur alimentaire pour limiter la quantité d’emballages ?
Ann : « Par le passé, les entreprises ont pas mal mis l’accent sur la réduction du poids de l’emballage. Une canette ou une bouteille de boisson est aujourd’hui beaucoup plus légère qu’il y a dix ans. La boîte en carton pour les biscuits est, pour le même contenu, plus petite (moins de perte de place). Les barquettes et autres pots en plastique sont plus légers. Les films autour des palettes sont également beaucoup plus fins. Les entreprises ont aussi éliminé une partie du système d’emballage qui apparaissait superflu : une poignée, un carton autour de 4 pots de yaourts… »
Grâce à ces mesures, beaucoup moins d’emballages ont-ils été mis sur le marché ?
« Fevia a calculé que le secteur est parvenu à éviter 56 000 tonnes d’emballages par an depuis 2004. C’est l’équivalent de 5 kg d’emballages en moins par année et par personne. Ces mesures ont permis de diminuer nos emballages, de les rendre plus légers et plus durables, pour une même quantité de produits et sans que les consommateurs s’en aperçoivent. Le plan de prévention tous les 3 ans que Fevia établit agit comme un levier vers des emballages plus durables. 150 entreprises alimentaires participent à ce plan de prévention. Celles-ci représentent près de 60 % de tous les emballages d’aliments et de boissons sur le marché belge.»
A part la réduction des emballages, existe-t-il d'autres moyens de rendre les emballages plus durables ?
« Ce plan ne se focalise pas uniquement sur la réduction du poids de l’emballage. Les entreprises prennent aussi d’autres mesures qui visent à inscrire les emballages alimentaires dans plus de circularité. Introduire des matériaux recyclés dans les emballages, rendre son emballage plus facilement recyclable, investir dans des emballages innovants comme des emballages biosourcés…
Ce sont toutes des mesures qui permettent de diminuer l’impact environnemental du produit emballé. Mais ce sont les mesures se focalisant sur la diminution de la quantité de matière utilisée tout en conservant intactes les propriétés essentielles de l’emballage qui permettent de maximaliser les gains environnementaux.»
Vu les défis, notamment en matière de disponibilités en matières premières, ne faut-il pas passer à une autre étape ?
« Année après année, les entreprises travaillent à la prévention de leurs emballages. Elles ont néanmoins difficile à prendre des mesures supplémentaires. Les entreprises ne peuvent pas continuellement diminuer l’épaisseur d’un emballage. Il faut toujours pouvoir protéger correctement le produit et le transporter d’un point à un autre sans causer de pertes alimentaires. Il faut aussi constater que les modes de consommation ont évolué : plus de portions individuelles, plus de take away et de livraisons par internet, même pour des produits alimentaires.
Ces tendances limitent fortement les possibilités de prévention. A notre avis, il faut passer à une autre étape, réfléchir à d’autres manières permettant de livrer un produit alimentaire en toute sécurité, sans perte de qualité ni de produit, jusqu’au consommateur. »
C’est pourquoi Fevia Vlaanderen, OVAM, VIL, Comeos et Detic, ont lancé le « Green Deal Anders Verpakt », un accord volontaire entre partenaires de la sphère privée et les autorités flamandes. Notre nouvelle conseillère Candice Joseph assure le suivi de ce projet.»
Candice, peux-tu nous en dire plus sur le « Green Deal Anders Verpakt » ?
« Comme l'a expliqué Ann, nous devons oser réfléchir à d'autres manières de livrer un produit : entre entreprises mais aussi au consommateur.
Avec le Green Deal Anders Verpakt, nous voulons, au cours des trois prochaines années, aider nos entreprises, étape par étape, à inventer et à tester de nouveaux business models. Nous y parviendrons en échangeant des idées innovantes et en testant des projets que nous pourrons éventuellement mettre en œuvre à plus grande échelle.
Pas si simple mais quand même possible ?
« Abandonner ou remplacer les emballages à usage unique par des emballages réutilisables reste un défi pour ce qui est des produits alimentaires transformés. ». Nos entreprises sont principalement des PME qui n'ont pas toujours les moyens ou le temps de s'en occuper. Le Green Deal est un véritable défi et est d’une grande importance pour nos entreprises. Ensemble, nous devons oser chercher des solutions innovantes. »
« La première année du Green Deal est une année d'inspiration, au cours de laquelle nous allons construire le réseau et identifier les obstacles. Ensuite, l’objectif est que les entreprises participantes présentent un projet concret sur l'élimination des emballages ou la réutilisation des emballages. Les initiateurs, parmi lesquels Fevia Vlaanderen, apporteront le soutien nécessaire pour mener à bien ces projets. »
Avez-vous déjà certains projets en vue ?
« Nous pensons, par exemple, à des projets visant à supprimer les emballages industriels à usage unique pour les marchandises qui peuvent également être transportées en étant empilées, sans avoir à les emballer. Un autre exemple est de recourir à des emballages réutilisables dans un système en boucle, où une entreprise externe livrerait et reprendrait les emballages réutilisables. Cela peut constituer une solution pour les petites entreprises qui ne peuvent pas collecter elles-mêmes les emballages auprès de leurs clients. L'objectif doit bien entendu toujours être le même : réduire l'impact environnemental du produit alimentaire emballé, du berceau à la tombe. »
Comment les entreprises peuvent-elles y participer ?
« Les entreprises alimentaires intéressées peuvent déjà participer à la journée d'inspiration du 10 novembre, même si elles n'ont pas encore signé le Green Deal. Pour la première fois, nous allons identifier ensemble les principaux goulots d'étranglement en matière de prévention et de réutilisation des emballages. Nous encourageons donc toutes les entreprises alimentaires à y participer. La signature officielle du Green Deal Anders Verpakt avec les ministres a malheureusement été reportée mais en attendant, nous nous mettons déjà au travail ! »
Inscrivez-vous ici pour participer à la journée d’inspiration Green Deal Anders Verpakt
Vous trouverez de plus amples informations sur www.greendealandersverpakt.be. Si vous avez d'autres questions sur le Green Deal, nous vous invitons à prendre contact avec Candice Joseph