Renforcer la compétitivité de nos entreprises
Quel est notre objectif à l'horizon 2025 ?
Nous souhaitons garantir la compétitivité de nos entreprises et ainsi atteindre au minimum un « level playing field » avec nos pays voisins. À cet effet, nous devons éliminer le handicap salarial, le handicap énergétique et le millefeuille de taxes.
Comment allons-nous réaliser cet objectif ?
Nous devons tenter de convaincre nos responsables politiques de la nécessité d'établir un « level playing field », où nos entreprises assument leurs responsabilités mais bénéficient des mêmes opportunités pour pouvoir rivaliser avec leurs concurrents étrangers.
Par l’intermédiaire de différents organismes dans lesquels nous sommes représentés et en partenariat avec les secteurs, nous allons insister sur la nécessité de s'attaquer à trois handicaps qui affectent nos entreprises alimentaires :
- Coûts salariaux : au niveau interprofessionnel via la FEB et les négociations sectorielles.
- Coûts de l’énergie : réduction des surcoûts fédéraux par le biais de la FEB et des surcoûts régionaux par le biais de VOKA et de l'UWE.
- Fiscalité et achats transfrontaliers : une large coalition de fédérations patronales qui demandent le contrôle de notre handicap fiscal grâce, en premier lieu, à la mise en place d’un suivi par une autorité indépendante (SPF Economie, Bureau du Plan, ...).
Où en sommes-nous aujourd'hui ?
Ces dernières années, la marge nette d’exploitation de l’industrie alimentaire présente une claire tendance à la baisse. En 2021, elle a certes affiché une progression par rapport à 2020 (3,72% contre 3,30%) mais elle est restée légèrement en-dessous de son niveau pre-covid (3,87% en 2019) et de sa moyenne de long terme (4,18% sur la période 1995-2019). En 2022, la combinaison de la hausse exceptionnelle des coûts de production (matières premières, énergie, emballages, transport, salaires) et de la difficulté, voire l’impossibilité, de répercuter cette hausse dans les prix de vente, en particulier envers la grande distribution a mis l’industrie alimentaire sous pression et a, à nouveau, poussé la marge d’exploitation nette à la baisse (2,76%).
Evolution de la marge nette d'exploitation dans l'industrie alimentaire
Pour 2023, une stabilisation de la marge nette est sans doute le mieux que l’on puisse espérer. D’un côté, les cours de certaines matières premières et de l’énergie se sont inscrits à la baisse mais de l’autre, l’indexation automatique des salaires a augmenté les coûts salariaux de 10,96% en janvier 2023.
Quelles sont nos actions concrètes en tant que secteur ?
- Dans le domaine des coûts salariaux, Fevia participe à l'élaboration d'une position commune des employeurs dans le cadre de l'accord interprofessionnel, par l'intermédiaire de la FEB. Nous menons ensuite des négociations sectorielles.
- Nous participons également aux mémorandums des organisations inter-professionnelles fédérale et régionales (FEB, Voka, UWE, BECI), dans lesquels nous soulignons les priorités politiques de notre secteur. Par ailleurs, dans le cadre de nos contacts avec des responsables politiques, nous insistons entre autres sur l’importance de la maîtrise des coûts salariaux, des surcoûts énergétiques, de la fiscalité et des charges administratives.
- Via la participation aux accords volontaires en matière d’énergie, les entreprises peuvent bénéficier de réduction de certains surcouts. Fevia poursuit sa collaboration avec les autres fédérations afin de maintenir ce type d’exonération ou de trouver des systèmes alternatifs permettant aux entreprises d’avoir des prix compétitifs en matière d’énergie
- Fevia a contribué à l'avis du Conseil supérieur des Indépendants et des PME (CSIPME) et du CCE sur les achats transfrontaliers.
- En outre, nous avons créé une coalition pour lutter contre les achats transfrontaliers avec tous les secteurs concernés, à savoir Comeos, BABM, Unizo, UCM, Febed, la fédération « Brasseurs belges », Vinum Et Spiritus, KoffieCafé et la FIEB. Fevia a publié un « position paper » commun qui objective le phénomène des achats transfrontaliers et formule des recommandations politiques.
- Nous avons rédigé un argumentaire contre les nouvelles taxes sur les aliments et les boissons (taxes santé), dans lequel nous démontrons les effets négatifs sur les plans économique, social et sanitaire.
Qu’avons-nous fait depuis le lancement de la roadmap ?:
- Fevia participe à la Taskforce Ukraine fédérale et flamande. Lors des réunions, Fevia met en avant la situation particulièrement difficile de nos entreprises et soumettons des propositions concrètes afin de les soutenir. Cette taskforce est amenée à se transformer en une plateforme d’échange structurelle entre les acteurs de terrain de la chaine agro-alimentaire et les autorités.
- Fevia informe mensuellement les membres sur l’évolution des coûts de production. Un dashboard économique interactif a été publié sur le site web de Fevia. Des centaines de milliers de données sont ainsi mises à disposition des membres de manière visuelle et compréhensible.
- Sous l’impulsion de Fevia, un appel de la concertation de chaine a été publié en réponse à la demande du Ministre Dermagne de baisser les prix. L’appel demandait notamment aux autorités de prendre leurs responsabilités en la matière.
- Nous contribuons aux travaux des organisations intersectorielles fédérale et régionales en matière de coûts salariaux, de coûts énergétiques et de fiscalité. Des pistes de solution sont élaborées afin de sauvegarder la compétitivité de nos entreprises.
- Nous analysons les propositions en matière fiscale (réforme fiscale globale, cotisation emballage, exonérations de précompte professionnel) et formulons des avis et contre-propositions.
- Un travail intense de lobbying vers le politique et via les médias est réalisé en continu.