L'empreinte carbone du lait belge est en baisse, selon une étude de la KU Leuven. En 2000, cela représentait encore une moyenne de 1,32 kg d'équivalents de CO2 par litre de lait cru quittant la ferme, contre 0,93 kg d'équivalents de CO2 en 2019. La raison de cette baisse des émissions ? Une productivité plus élevée par vache et une meilleure composition de l’alimentation du bétail.
L'étude a été réalisée cette année par la KU Leuven. Elle a lieu tous les cinq ans et se base sur les chiffres comptables d'environ 200 entreprises et sur une analyse du cycle de vie. À cette fin, différentes émissions de CO2, ainsi que des émissions d'oxyde nitreux et de méthane sont calculées et converties en équivalents CO2. Certains facteurs pris en compte sont : la production de lait par vache, les aliments pour animaux produits et achetés par l'agriculteur, la fertilisation, le traitement du fumier, la consommation d'électricité, etc.
Productivité accrue et alimentation circulaire
En 20 ans, l'industrie laitière a réduit de 30 % l'empreinte carbone du lait. Cette forte baisse peut s'expliquer par un certain nombre d'aspects.
D'une part, la production par vache a augmenté, en raison d’une alimentation plus adaptée à la vache, de l'amélioration de la génétique, d'un engagement plus large en faveur du bien-être animal et de la prévention des maladies animales.
D'autre part, l'alimentation du bétail est de plus en plus axée sur la circularité, grâce à l'utilisation de produits résiduels de l'industrie alimentaire. Pensez à la pulpe de presse, au marc de bière et au tourteau de colza.
Des efforts continus
« Il est clair que les efforts des producteurs laitiers pour améliorer l'efficacité et la durabilité de leurs exploitations portent leurs fruits et réduisent notre empreinte », déclare Renaat Debergh, directeur général de CBL, la Confédération Belge de l’Industrie Laitière.
« C'est aussi la raison pour laquelle nos produits laitiers figurent parmi les meilleurs au monde. En tant que secteur, de nombreuses mesures ont été prises, mais il est extrêmement important de poursuivre ces efforts. Le secteur s'efforce de réduire encore davantage l'empreinte du lait. Pour ce faire, nous effectuons un suivi individuel de l'empreinte carbone et nous conseillons et déployons des mesures supplémentaires dans le cadre du pacte climatique sur les émissions entériques. »