Alimentation et santé. Ces deux sujets semblent avoir été une garantie de controverse ces dernières années. Du « jeûne intermittent » au « régime cétogène », en passant par les nouvelles taxes : les solutions miracles se succèdent rapidement. On ne s’ennuie jamais, ça c’est sûr. Mais malheureusement, il n’y a pas la moindre garantie d’un impact réel sur notre santé publique... Et pourtant, c’est précisément ce à quoi nous devons aspirer. L’industrie alimentaire se concentre donc sur une approche qui reconnaît la complexité du défi, qui est basée sur la coopération entre toutes les parties concernées et qui se focalise sur ce qui aide réellement notre santé publique. Grâce à l’Épi alimentaire, nous savons mieux aujourd’hui sur quoi nous devons nous concentrer demain.
Plus de clarté grâce à l’épi alimentaire
L’année dernière, le Conseil Supérieur de la Santé a publié de nouvelles recommandations alimentaires – les Food Based Dietary Guidelines belges (FBDG) – avec un modèle d’information belge correspondant : l’épi alimentaire. Cet épi alimentaire excelle par sa simplicité, mais s’appuie en même temps sur de nombreuses recherches scientifiques.
Il classifie les cinq priorités alimentaires qui permettent d’obtenir les plus grands bénéfices pour la santé. Il s’agit de plus de produits céréaliers complets, de plus de fruits et de légumes, de plus de légumineuses, de plus de fruits à coque et de graines, et de moins de sel. L’importance de ce nouveau modèle ne peut pas être sous-estimée : il indique les priorités que nous devons fixer dans les années à venir pour réellement améliorer la santé publique !
Fevia et ses membres vont maintenant travailler avec ces recommandations. Les cinq priorités de l’épi alimentaire donnent à nos entreprises la clarté nécessaire pour continuer à innover de manière ciblée et pour faciliter les choix sains. C'est d’ailleurs la philosophie que Fevia suit depuis des années pour faciliter le choix sain, étape par étape.
Vers une nouvelle Convention Alimentation Équilibrée
Personne ne peut nier que nous avons encore de sérieux défis à relever pour faire d’une vie saine et d’une alimentation équilibrée la norme. Fevia œuvre pour une approche large basée sur la coopération entre toutes les parties concernées. Oui, l’industrie alimentaire elle-même a également un rôle à jouer dans ce domaine, tout comme le gouvernement doit le faire par l’éducation, la sensibilisation et le soutien.
La Convention Alimentation Équilibrée prouve que l’industrie alimentaire travaille depuis des années, avec succès et de manière proactive, à une offre toujours plus équilibrée. Les entreprises alimentaires ont réussi, sans que vous le remarquiez, à réduire la teneur en sucres et en graisses saturées des produits alimentaires et à mettre sur le marché des produits contenant plus de fibres.
Pour en savoir plus sur les résultats de la Convention Alimentation Équilibrée, cliquez ici
Mais nous devons aller encore plus loin. Fevia a récemment organisé pour ses membres un webinaire sur les nouvelles recommandations alimentaires qui a attiré de nombreux participants. C’est la première étape vers une nouvelle Convention Alimentation Équilibrée qui, sur la base de l’épi alimentaire, devrait montrer le chemin vers une offre encore plus équilibrée au cours des prochaines années.
Mieux vaut l’épi alimentaire qu’encore une taxe alimentaire
La Convention prouve que le secteur alimentaire peut, grâce à l’autorégulation et à ses propres initiatives, avoir un réel impact sur l’apport énergétique quotidien des consommateurs. Cette approche est au maximum de son efficacité lorsque le gouvernement convainc en même temps les consommateurs d’opter consciemment pour un mode de vie équilibré et donc aussi pour les produits innovants commercialisés par les entreprises alimentaires. Et de préférence dans le cadre d’une approche « health-in-all-policies » dans laquelle tous les domaines et niveaux d’autorité travaillent ensemble pour créer un environnement qui facilite les choix sains.
Malgré l’impact avéré de cette approche, certains continuent à croire en la nécessité de taxes supplémentaires sur les produits alimentaires. Et ce alors que les taxes actuelles rendent déjà l’alimentation plus chère dans notre pays et ne contribuent en rien à des habitudes alimentaires plus équilibrées. Elles se font ressentir plus lourdement chez ceux qui vivent plus modestement et entraînent des changements de comportement indésirables. En effet, en raison de ces taxes alimentaires, les citoyens achètent les mêmes produits dans nos pays voisins ou ils achètent des variantes moins chères ayant le même profil nutritionnel. Dans les deux cas : aucun effet sur la santé publique !
Au lieu de diaboliser certains groupes de produits, de créer des craintes injustifiées à propos des aliments transformés et de se concentrer sur ce qui n’est pas autorisé, nous faisons mieux de concentrer nos efforts sur une approche qui aide efficacement les consommateurs à maintenir une alimentation saine au quotidien. Concentrons-nous sur une véritable politique de santé, où tous les acteurs travaillent ensemble et s’attaquent sérieusement à un problème aussi grave que l’obésité. Sur la base du nouvel épi alimentaire donc. Nous acceptons déjà la main tendue du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke comme partenaire pour un mode de vie équilibré.