Ô miroir, mon beau miroir, que fait la consigne pour notre pays ?
Les déchets sauvages restent malheureusement un problème récurrent que nous avons tous à cœur de résoudre. L'industrie alimentaire explore plusieurs pistes, dont le système de consigne digitale. Mais il faut être conscient que ce projet n'est qu'une partie du puzzle dans lequel chaque pièce a son rôle à jouer. Parce que « Every Packaging Counts » !
En tant qu'industrie alimentaire, nous sommes critiques et nous nous regardons régulièrement dans un miroir. Nous sommes conscients que nous faisons déjà beaucoup d'efforts pour rendre nos emballages plus circulaires et pour lutter contre les déchets sauvages, mais ce n'est pas suffisant. Il y a un an, Fevia a donc développé un plan d'action intégré avec Comeos et Fost Plus, intitulé Every Packaging Counts, qui repose sur cinq piliers fondamentaux. Aujourd'hui, un an plus tard, ce plan reste notre fil conducteur.
1. Le sac bleu comme pierre angulaire
Depuis 2021, tous les emballages plastiques sont autorisés dans le nouveau sac bleu. Le sac bleu est un système simple et accessible qui permet aux Belges de trier efficacement leurs déchets d'emballages. La collecte porte-à-porte des PMC par le biais du sac bleu nous permet d'enregistre dans notre pays chaque année des excellents chiffres de recyclage. En 2022, nous avons ainsi recyclé 10,7 kg de plastique par habitant grâce au nouveau sac bleu.
Le sac bleu est aussi de plus en plus présent dans notre vie. En effet, il est obligatoire de trier les PMC partout. Non seulement à la maison, mais aussi dans les établissements de l’horeca, les cinémas, les entreprises, à l'école, dans les hôpitaux, etc. Les emballages ménagers doivent partout être triés. Pour gérer cette organisation, le sac bleu représente donc la meilleure solution.
Pour lagestion de tous ces emballages plastiques, la Belgique investit dans de nouvelles usines de recyclage, dont quatre sont déjà opérationnelles. Cet investissement fait de la Belgique un précurseur européen dans la création d'une économie locale et circulaire des emballages. En résumé : le sac bleu reste la pierre angulaire d'une approche durable de la problématique des déchets sauvages et d'un recyclage maximal.
2. Engagement en faveur de la prévention et de la réutilisation
D'ici à 2025, l'industrie alimentaire a pour objectif de ne commercialiser que des emballages recyclables, réutilisables ou biodégradables. La réutilisation fait donc clairement partie de nos objectifs. Nous nous concentrons sur les systèmes et les business modéles avec des emballages réutilisables ou carrément sans emballage, y compris pour les plats à emporter et la consommation hors domicile.
Valipac confirme que la réutilisation est possible : chaque année, les entreprises utilisent cinq fois plus d'emballages réutilisables que d'emballages jetables.
Mais pour les emballages ménagers (à l'exception des boissons, dont le système est bien établi depuis de nombreuses années), ce n’est pas aussi évident.
Au printemps 2022, une étape importante a été franchie : Fevia Vlaanderen s'est engagée avec sept entreprises alimentaires à développer de nouveaux modèles d’entreprise. Dans le cadre du Green Deal Anders Verpakt, elles travaillent sur des solutions sans emballage ou d’emballages réutilisables pour différents contextes : le retail, le B2B, à domicile et hors domicile.
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Consultez notre plan de prévention 2022-2025
Nos entreprises mettent également en place des mesures de prévention, même s'il devient de plus en plus difficile de prendre des mesures préventives supplémentaires, notamment en matière de réduction des emballages. De nombreux emballages atteignent en effet leurs limites si l'on ne veut pas compromettre la protection du produit.
3. Les entreprises prennent leurs responsabilités
Une nouvelle directive européenne stipule qu'à partir du 1er janvier 2023, les entreprises mettant des emballages sur le marché doivent couvrir le coût des déchets sauvages engendrés par leurs produits. Les entreprises alimentaires veulent prendre leurs responsabilités, mais cette taxe ne les incite pas à s'attaquer efficacement aux déchets sauvages.
Dans un article d'opinion d’Ann Nachtergaele, nous préconisions une vraie collaboration entre les communes et les entreprises pour s'attaquer ensemble au problème des déchets sauvages. Non pas au moyen d'une taxe régionale, mais sur la base d'une rétribution adéquate qui est vraiment basée sur des services efficaces.
De plus, pour le secteur, toutes les (nouvelles) législations concernant les emballages, est un véritable casse-tête. Fevia demande aux gouvernements fédéral et régionaux d'aligner leurs visions et de coordonner leurs mesures en concertation avec l'industrie alimentaire. En savoir plus.
4. Investir dans l'innovation et de nouveaux systèmes intelligents
Notre pays occupe un rôle de premier plan dans le recyclage des emballages. Nous souhaitons également poursuivre dans cette voie dans notre approche en matière de déchets sauvages. Nous explorons donc le potentiel d'un système de consigne digitale intelligent, faisant ainsi d'une pierre deux coups : encore plus de recyclage et moins de déchets sauvages. Nous conservons le confort du sac PMC bleu à la maison (avec ses excellents résultats de collecte) tout en offrant une solution pour la consommation hors domicile, puisque les canettes et les bouteilles peuvent être déposées dans les poubelles bleues disposées dans l'espace public.
Le projet pilote à Bobbejaanland est terminé. Le projet pilote au Center Parcs De Haan arrive également à son terme. Le scanner domestique pour la consigne digitale y a également été testé. A partir de la mi-octobre, les résultats seront traités et soumis aux gouvernements de notre pays.
Liesbet Sommen, porte-parole de « La Consigne Intelligente », ajoute : « Un cadre de vie propre est important pour le bien-être des personnes et pour la nature. Nous remercions les utilisateurs du système de consigne digitale pour leur participation aux projets pilote. La facilité d'utilisation et les efforts déployés pour lutter contre les déchets sauvages ont créé une énergie positive. Nous restons également en étroite concertation tant avec les membres de Fevia et de Comeos, les villes et les communes qu’avec le monde politique. La consigne digitale est un win-win pour tout le monde ».
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5. Récompenser ceux qui font bien les choses
Les déchets sauvages sont le résultat du comportement inadéquat d'une minorité de la population. Pour faire face à ce groupe de personnes têtues, une politique de repression efficace s’avère indispensable. Mais, nous voulons aussi récompenser ceux qui font les choses bien, notamment par le biais de systèmes de récompense tel que The Click de Fost Plus.
Il s'agit d'une application qui permet de scanner les déchets sauvages avant de les jeter à la poubelle. En échange, on reçoit des Circular UCoins à utiliser dans les magasins participants mais aussi dans les communes. Dans certaines piscines communales, par exemple, vous recevez une carte gratuite de dix entrées. De nouvelles collaborations voient donc le jour fréquemment, comme avec la ville de Liège lors de la foire d'octobre.
Ainsi, grâce à The Click, il devient immédiatement clair pour tout le monde que les déchets ont une valeur.
En juin 2023, The Click a franchi une étape importante avec pas moins d'un million de déchets sauvages évités.
« Every Packaging Counts » est un plan ambitieux qui comporte de nombreux défis et plusieurs solutions. Pour que ce plan porte ses fruits, l'industrie a besoin de soutien. Non seulement de la part des gouvernements et des parties prenantes, mais plus encore de la part des consommateurs et des citoyens. Pour que des changements de comportement nécessaires aient lieu, la communication joue un rôle crucial. Chaque emballage compte, et vous aussi !