Les entreprises belges de transformation de lait ont réduit la teneur en sucres ajoutés de leurs produits de pas moins de 15 % entre 2012 et 2021. Les membres de la CBL, la Confédération belge de l'industrie laitière, ont largement atteint les objectifs de la Convention Alimentation équilibrée (2012-2020), avec une réduction de 12 % au lieu des 8 % visés. En 2021, ils ont poursuivi leurs efforts, portant la réduction totale à 15 %.
« Nos entreprises ont beaucoup investi dans l'optimisation et l'innovation des produits. Grâce à leurs efforts, nous pouvons présenter de bons chiffres. Mais la réduction de 15 % des sucres ajoutés n'est pas un point final pour nous. Nous continuons à chercher des moyens d'améliorer davantage la valeur nutritionnelle des produits laitiers », déclare Lien Callewaert, Deputy Director de la CBL.
Objectif largement atteint
Entre 2012 et 2020, l'industrie laitière s'est fixé un objectif de réduction de 8 % des sucres ajoutés dans le cadre de la Convention Alimentation Equilibrée, conclue à l'époque entre l'ancienne ministre de la santé publique Maggie De Block, Fevia et Comeos. Cet objectif a été largement atteint en 2020 avec une réduction de 12 %.
Mais l'année dernière, les transformateurs laitiers ont prouvé que, même sans engagement formel, de grandes mesures peuvent être prises, ce qui a abouti à une réduction totale des sucres ajoutés de 15 % (2012-2021). En outre, il faut souligner que la majorité de la gamme concernée ne contient tout simplement pas de sucres ajoutés (GFK, 2021)*.
Encore plus sain grâce à l'innovation et à l'optimisation
La CBL et ses membres ont clairement pris l'initiative de rendre le choix le plus sain du consommateur encore plus facile. D'une part, les entreprises laitières ont - dans la mesure du possible - adapté progressivement les recettes existantes.
L’ensemble de la gamme Danio de Danone et le yaourt Pur Natur à la grenade ont été reformulés, résultant en une réduction des sucres ajoutés d’environ 18 %.
D'autre part, de nouvelles techniques innovantes, telles que le fractionnement du lactose , ont été utilisées pour obtenir un profil de goût similaire avec moins ou même sans sucre ajouté. En ajoutant l'enzyme lactase, le lactose, naturellement présent dans le lait, scindé en glucose et galactose. Cela donne naturellement un pouvoir sucrant plus élevé, sans ajout de sucre ou d'édulcorants.
Aussi bien le Cécémel sans lactose comme les boissons lactées Bambix en sont de bons exemples.
Enfin, les entreprises laitières élargissent aussi activement leurs gammes de produits sans sucre ajoutés, comme toute la gamme d’Activia « sans sucres ajoutés » de Danone et le nouveau yaourt naturel.
Pas de point final
Toutefois, il n'a pas été facile d'obtenir cette importante réduction. La réduction de la teneur en sucres ajoutés doit se faire progressivement, afin que les consommateurs puissent s'habituer à un goût moins sucré. Cela évite que le consommateur ne consomme plus le produit à cause du changement de goût. Les entreprises laitières ont dû ajuster leurs plans ou imaginer de nouvelles possibilités plus d'une fois afin d'atteindre l'objectif proposé sans perdre le consommateur.
*Estimation basée sur les chiffres de GFK (volume par personne) pour les catégories boissons lactées, yaourts et desserts.