Une centaine d'entreprises alimentaires ont bouclé le précédent plan de prévention des emballages 2019-2022 et se sont attelées au nouveau plan de prévention 2022-2025. Elles s'engagent ainsi à réduire davantage leurs emballages et à rendre les matériaux utilisés plus circulaires.
Le plan de prévention des emballages
Les entreprises qui mettent annuellement sur le marché belge au moins 300 tonnes d’emballages à usage unique (ou 100 tonnes si les produits ont été emballés en Belgique) doivent réaliser tous les 3 ans un plan de prévention pour leurs emballages et l’introduire auprès des pouvoirs publics (la Commission Interrégionale de l’Emballage, CIE). Fevia établit à chaque fois un plan sectoriel de façon à regrouper les mesures d’un grand nombre d’entreprises du secteur alimentaire.
Evaluation finale du plan de prévention 2019-2022
En 2019, Fevia a introduit un plan de prévention sectoriel pour 151 entreprises du secteur L'année dernière, nous en avons fait une évaluation finale et l'avons soumise à la CIE. L'évaluation finale présentée ne donne qu'une image partielle des mesures effectivement mises en œuvre. De plus, la période du plan s’étalait en pleine crise du coronavirus, crise qui a eu un lourd impact sur les entreprises. Ainsi, certains producteurs ont vu leur nombre de produits mis sur le marché diminuer fortement, avec de graves conséquences économiques. La crise actuelle qui fait suite à la guerre en Ukraine, a entraîné des difficultés d'approvisionnement en matières premières et en emballages. Cela a également entraîné la mise en veilleuse de nombreux projets. Malgré les crises, les entreprises alimentaires ont quand même pu prendre un certain nombre de mesures préventives ces dernières années. Vous en trouverez un aperçu ci-dessous. Il s'agit donc d'une sous-estimation des mesures effectivement prises.
- Les entreprises participantes ont réduit le poids des emballages primaires et/ou secondaires à usage unique d'au moins 1 484 tonnes et le poids des emballages tertiaires à usage unique d'au moins 447 tonnes ;
- Les entreprises se sont engagées à maintenir la part des emballages réutilisables et, à cette fin, ont pris des mesures pour au moins 1 943 tonnes d'emballages réutilisables. Elles ont également pris différentes mesures pour augmenter la part d'emballages réutilisables ;
- Les entreprises ont pris des mesures pour améliorer la circularité d’au moins 10 065 tonnes d'emballages primaires et/ou secondaires et au moins 180 tonnes d'emballages tertiaires (par exemple, une meilleure recyclabilité) ;
- D'autres mesures ont également été prises pour améliorer la qualité environnementale des emballages (par exemple, moins de colle), ce qui représente au moins 226 tonnes d'emballages ;
- Enfin, diverses autres mesures de prévention ont été prises (par exemple, moins de pertes en cas de pannes), avec un impact sur au moins 94 tonnes d'emballages.
- De nombreuses mesures ont amélioré la logistique (par exemple, plus de produits par palette), ce qui a permis d'économiser au moins 58 300 km de transport.
Présentation d'un nouveau plan de prévention 2022-2025
L’année dernière, le moment était venu de réaliser et de soumettre un nouveau plan de prévention des emballages pour la période 2022-2025. Cette fois, 100 entreprises alimentaires participent au nouveau plan sectoriel de prévention des emballages. Vous trouverez ci-dessous un résumé des objectifs auxquels tous les participants vont coopérer dans les années à venir à l’aide de diverses mesures planifiées. Les poids indiqués sont probablement sous-estimés, un poids n’ayant pu être déterminé pour chaque mesure planifiée. Il s’agit de poids sur une base annuelle, en supposant une production constante pendant toute la durée du plan.
| Nombre de mesures prévues | Impact sur la base du poids (en tonnes) | |
|---|---|---|
| Réduction du poids des emballages primaires/secondaires à usage unique | 147 | 3.758 |
| Augmentation de la part des emballages primaires/secondaires réutilisables (éviter les emballages à usage unique) | 19 | 372 |
| Augmentation de la circularité des emballages primaires/secondaires (et autres mesures visant à améliorer la qualité environnementale des emballages) | 141 | 24.133 |
| Diverses autres mesures de prévention relatives aux emballages primaires/secondaires | 213 | 865 |
| Réduction du poids des emballages primaires/secondaires à usage unique | 28 | 266 |
| Augmentation de la part des emballages tertiaires réutilisables (éviter les emballages à usage unique) | 15 | 68 |
| Augmentation de la circularité des emballages tertiaires (et autres mesures visant à améliorer la qualité environnementale des emballages) | 21 | 429 |
| Diverses autres mesures de prévention relatives aux emballages tertiaires | 28 | 3.392 |
| Réduction du nombre de km parcourus en améliorant la logistique grâce aux emballages | 44.800 km |
Remarque : un emballage primaire ou emballage de vente est conçu comme une unité de vente pour l'utilisateur final ou le consommateur (par exemple une bouteille), un emballage secondaire ou emballage collectif regroupe plusieurs unités de vente (par exemple un film rétractable autour d'un certain nombre de bouteilles) et l'emballage tertiaire ou emballage de transport facilite le chargement et le transport des unités de vente ou des emballages collectifs (par exemple une palette, une housse pour palette, une caisse).
Divers exemples de mesures de prévention
Quelles sont donc les mesures de prévention prévues ? Lorsqu'il s'agit de réduire le poids des emballages à usage unique, cela implique, par exemple, la réduction de l’épaisseur des films, du carton ondulé..., l'utilisation d'une préforme pour des bouteilles d'un poids inférieur, la suppression d'un couvercle en plastique, d'une barquette en carton, le passage à des emballages d'un contenu plus important...
Il est intéressant de noter que de plus en plus d'emballages font l’objet d’une circularité accrue. Cette tendance était déjà évidente dans le plan précédent et continue de s'accentuer. Augmenter la circularité des emballages signifie, entre autres, l’utilisation d’emballages mieux recyclables, de matériaux recyclés dans les emballages, de matériaux renouvelables... Pour accroître la capacité de recyclage, on utilisera, par exemple, des films monomatériaux au lieu de films multicouches et multimatériaux, du plastique transparent au lieu de plastique foncé ou des étiquettes mieux recyclables avec le reste de l'emballage.
Un engagement continu, même si c’est de plus en plus difficile
Cela fait déjà plus de 20 ans que les entreprises alimentaires élaborent et mettent en œuvre des plans de prévention. Il devient de plus en plus difficile de prendre des mesures de prévention supplémentaires, notamment en matière de réduction de la quantité des emballages. De nombreux emballages atteignent en effet leurs limites si l'on ne veut pas compromettre la protection du produit. L'innovation et l’engagement de faire toujours mieux ont permis de proposer une fois de plus un vaste ensemble de mesures. Le plan de prévention s'inscrit donc dans le cadre de l'engagement de l'ensemble du secteur en matière d'emballages, tel que repris sur www.emballages2025.be ou dans la roadmap de développement durable de l’industrie alimentaire sur www.quemangeronsnousdemain.be. En outre, les mesures du plan de prévention s'inscrivent également dans le cadre des nouvelles obligations légales introduites à la suite de la directive SUP ou d'autres législations à venir sur les emballages.
