Le combat contre les changements climatiques et pour un avenir plus durable domine actuellement l’agenda sociétal et politique. Et c’est une excellente chose. Merci donc à tous ces jeunes et moins jeunes qui réclament plus d’actions. Leur signal ne reste pas sans réaction, notamment au niveau politique. Chez Fevia aussi nous prenons le défi à coeur : l'industrie alimentaire joint les actes à la parole depuis de nombreuses années.
Entretemps nous avons lancé notre troisième rapport de développement durable, dont nos actions pour limiter l’impact sur le climat font partie intégrante. Ce rapport montre que le secteur prend ses responsabilités. Depuis 1990 (date de référence de Kyoto), nous avons diminué de 26% nos émissions de CO2, malgré le fait que sur la même période, notre capacité de production a plus que doublé. 170 entreprises participent aux accords volontaires wallons et flamands. Elles ont toutes un plan d’action clair qu’elles mettent régulièrement à jour. Ces entreprises doivent obligatoirement investir dans des mesures d’économie d’énergie, en allant beaucoup plus loin que ce qu’elles ferraient dans un contexte normal.
Pour les petites entreprises, Fevia Vlaanderen a été la première fédération à proposer aux très nombreuses PME, avec le soutien des autorités, un coach permettant de délester les chefs d’entreprise, trop souvent le nez dans le guidon, de toutes les difficultés techniques et pratiques pour la mise en œuvre de mesures d’économie d’énergie. Des mesures simples et efficaces qui offrent de bons résultats.
Pourtant, malgré tous les efforts consentis, les émissions de CO2 du secteur stagnent, augmentent même. C’est la raison pour laquelle en 2011 déjà, nous avons effectué deux études - l’une en Flandre, l’autre en Wallonie - visant à rendre l’industrie alimentaire neutre en CO2. Pour la Wallonie, nous avons en 2016 approfondi le sujet en réalisant une roadmap bas carbone. Les conclusions de ces études sont simples : l’industrie alimentaire belge peut devenir neutre en CO2 en utilisant ses propres flux connexes organiques pour la production d’énergie renouvelable. Mais Fevia préfère éviter cette option parce qu’elle est en contradiction totale avec les objectifs en matière d’économie circulaire.
Néanmoins, Fevia est consciente qu’il faut une transformation du système alimentaire pour évoluer vers plus de durabilité. Cela ne doit pas vouloir dire que le système doit changer radicalement dans son ensemble. Il s’agit plutôt de trouver progressivement des manières pour réduire le plus possible l’impact sur le climat. Et nous devons faire cela ensemble avec tous les maillons de la chaine en partant du principe que nous sommes tous liés.
En effet, l’industrie alimentaire belge sait pertinemment que les changements climatiques auront irrémédiablement un impact sur l’agriculture belge, agriculture qui fournit plus de 60 % des matières premières de l’industrie alimentaire. Si l’agriculture change, l’industrie alimentaire devra changer et vice versa. Et elle s’y prépare, entre autres via les projets “D’Avenir” en Wallonie et “De Voedingsketen verduurzaamt” en Flandre. Un exemple concret? Alpro, qui avec les agriculteurs cherche à cultiver en Belgique du soja afin d’avoir une source locale de protéines végétales.
Devons-nous pour autant viser des produits en particulier, comme on le lit ici et là ? Certainement pas ! Fevia s’oppose à des slogans simplistes qui stigmatisent l’un ou l’autre produit. Via le pôle de compétitivité Wagralim et le « speerpuntcluster » Flanders’ FOOD, des projets d’innovation vont bon train pour développer des modes de production et des produits alternatifs et améliorés et/ou plus efficaces ou affinés. Des secteurs prennent des initiatives très concrètes pour diminuer l’impact CO2 de leur produit tout au long de la chaine, comme le secteur du lait qui a diminué le ‘carbon footprint’, ou l’empreinte carbone, du lait belge de 26 % entre 2000 et 2015.
Fevia sait aussi que le combat ne s’arrête pas là et continuera avec ses membres à mettre en place des actions concrètes pour contribuer à la réduction de nos émissions de CO2. Une des premières actions prévues sont des rencontres entre les spécialistes énergie de nos entreprises et des constructeurs de machines afin de rechercher ensemble des manières d’être encore plus efficace en matière d’économie d’énergie et de CO2.
En bref, Fevia signe tous les jours pour un avenir plus durable. Cet engagement fait partie intégrale de notre stratégie. Nous le traduisons depuis des années en actions concrètes. En nous travaillons ensemble avec nos partenaires, parce que nous ne puissions pas y réussir seul. Non seulement en matière de CO2 mais également de manière générale, nous voulons inscrire l’industrie alimentaire dans une économie plus circulaire. Soyons ambitieux, ensemble. Dans notre mémorandum “Cuisiner ensemble pour un avenir prospère, durable et sain”, nous mettons en avant notre recette pour y arriver.
Toutes les recettes de Fevia pour un avenir prospère, durable et sain sont sur Memorandumfevia.be