Au 1er juillet, la taxe kilométrique sera adaptée en Flandre. Les tarifs pour les véhicules de plus 32 tonnes sont augmentés et ceux pour les véhicules de moins de 12 tonnes sont réduits. Or, près de 90% des recettes de la redevance kilométrique proviennent des camions de plus de 32T. L’un dans l’autre, la modification des tarifs revient à imposer une charge additionnelle de 15 millions d’euros par an à l’industrie alimentaire belge, soit une augmentation de 12%.
Près de 90% des recettes de la redevance kilométrique proviennent des camions de plus de 32T (moyenne pour la Belgique). Relever les tarifs appliqués à ce genre de véhicules revient donc à taxer plus lourdement la toute grande majorité des transports effectués.
Or, la Flandre a décidé d’augmenter substantiellement ses tarifs pour les véhicules de +32T. Ceci représente un surcoût de 60 millions par an pour l’ensemble des transports routiers. La « compensation » offerte par la réduction des tarifs s’appliquant aux camions entre 3,5 et 12T n’allège que très partiellement la facture (-6 millions d’euros par an). Globalement, la modification des tarifs introduite par le Gouvernement flamand revient à imposer une charge additionnelle de 54 millions d’euros par an, soit une augmentation de 12%. L’industrie alimentaire représentant 28% des trajets effectués, on peut estimer le surcoût à 15 millions d’euros par an.
Il est par ailleurs consternant de noter que plus le véhicule (de +32T) est « propre », plus l’augmentation relative du tarif est élevée : +15,4% pour un véhicule aux normes Euro 6 contre « seulement » +9,9% pour un véhicule aux normes Euro 0. La réduction pour les tarifs applicables aux moins de 12T s’inscrit elle aussi en porte-à-faux de la logique environnementale.
