In het kader van de accord de branche energie heeft FEVIA Wallonie , samen met het ICEDD een sectorale roadmap 2050 ontwikkeld. De roadmap onderzoekt of de voedingsindustrie kan evolueren naar een koolstofvrije sector tegen 2050. De focus ligt op het verbeteren van de energie-efficiëntie via klassieke en innovatieve maatregelen.
Dans le cadre des accords de branche de deuxième génération, FEVIA Wallonie s’est engagée à réaliser une « Roadmap » sectorielle 2050. Cette roadmap, réalisée par L’ICEDD, est une étude qualitative sur le devenir du secteur alimentaire dans la perspective d’une société bas-carbone à l’horizon 2050. La roadmap offre une vue globale de l’industrie alimentaire. Une des hypothèses de départ est qu’il n’y aura pas de modification dans la représentativité des différents sous-secteurs. Le focus est sur l’efficacité énergétique et plus spécifiquement sur l’amélioration des mesures classiques et des mesures innovantes.
3 scénarios définis
Dans le roadmap, L’ICEDD a défini 3 scénarios (bas-moyen-haut). L’objectif des scénarios est d’évaluer les émissions de CO2 résultant de l’activité industrielle des entreprises de l’agro-alimentaire en Wallonie en 2005 et en 2050.
La construction des scénarios s’est basée sur une série de « macro drivers » . La roadmap définit des macro drivers qui ont un impact sur la demande (économie, démographie, préférence de consommateur) et sur l’offre (matière première, technologie). La gouvernance est aussi prise en compte. Dans chaque des 3 scénarios, le secteur alimentaire est en croissance.
Le calcul du niveau de décarbonisation à atteindre est basé sur les données de l’accord de branche. Pour l’année de référence 2005, les émissions CO2 s’élevaient à 1.210 ktonnes. Dans le scénario maximal, les émissions CO2 s’élève à 2.864 kTonnes en 2050 si les entreprises alimentaires arrêtent de prendre des mesures de limitation des émissions.
Quelles mesures à prendre ?
Différentes mesures peuvent être activées en vue de rencontrer les objectifs globaux de réduction CO2 d’ici à 2050. La roadmap permet de quantifier l’impact de l’activation de chacune des mesures et ainsi déterminer ses répercussions vis-à-vis de l’objectif bas-carbone. Les mesures d’amélioration peuvent être classifiées en deux grandes classes : les mesures classiques et les mesures innovantes.
Les mesures classiques d’efficience énergétique
Les mesures classiques d’efficience énergétique (mesures URE) concernent l’ensemble des mesures d’amélioration sur des technologies existantes. Les mesures d’amélioration mises en évidence dans cette roadmap proviennent des mesures identifiées lors des audits AdB. À des fins d’évaluation du potentiel de gains CO2 appliqué à l’échelle globale du secteur, la méthodologie appréhendée dans cette roadmap est de comptabiliser le nombre d’entreprise concernée par ladite mesure d’amélioration, et celles qui l’ont déjà réalisés.
Les classes de mesures d’amélioration considérées dans cette roadmap sont entre autre :
- Choix pour des contrats de fourniture d’énergie verte ;
- Introduction des énergies renouvelables sur site ;
- Optimisation de l’efficacité énergétique du système d’air comprimé ;
- Optimisation de l’isolation thermique ;
- Réduction de la consommation des installations d’éclairage ;
Chacune de ces mesures classiques d’efficiences énergétiques sont détaillées dans la roadmap. De plus, les gains escomptés sur base des audits AdB sont mis en évidence. Sur cette base, le gain applicable à l’ensemble du secteur est déduit.
Les mesures innovantes d’efficience énergétique
Les mesures innovantes d’efficience énergétique concernent l’ensemble des mesures qui sont soit encore au stade du laboratoire, avec des avantages environnementaux bien connus mais dont l’aspect financier est encore méconnu à plus large échelle, soit déjà présent sur le marché dont on connait également bien les avantages environnementaux mais dont l’aspect financier reste un frein à son développement.
Les mesures d’amélioration innovantes considérées dans cette roadmap concernent entre autres :
- Procédé innovant d’homogénéisation ;
- Augmenter l’utilisation d’enzymes ;
- Nouvelle technologie de pasteurisation et de stérilisation ;
- Technologie innovante de « Nettoyage-en-place » (NEP) ;
- Nouvelle technologie de four à cuisson ;
- Nouvelle technologie de sécheur ;
- Compression Mécanique de Vapeur (CMV) ;
Chacune de ces mesures innovantes d’efficiences énergétiques sont détaillées dans la roadmap.
Une industrie alimentaire bas carbone est-elle possible ?
Pour chaque scénario, plusieurs trajectoires sont envisagées.
- La Trajectoire classique « basse »
Cette trajectoire ne prend en compte que les mesures d’amélioration identifiées lors des audits AdB, et celles-ci sont alors considérées comme étant appliquée avant 2050
- La Trajectoire classique « haute »
l’hypothèse réalisée est que toutes les entreprises du secteur auront réalisé l’ensemble des mesures classiques d’efficience énergétique identifiées lors d’audit AdB. En pratique, ce cas de figure sera difficilement atteignable
- La Trajectoire avec rupture « basse »
Cette trajectoire fait apparaître tout un panel de mesures innovantes d’efficience énergétique. Dans cette trajectoire, on considère que 25% des entreprises du secteur réaliserons les mesures d’amélioration innovantes.
- La Trajectoire avec rupture « haute »
Cette trajectoire fait apparaître tout un panel de mesures innovantes d’efficience énergétique. Dans cette trajectoire, on prend en considération que l’ensemble des mesures innovantes seront mises en œuvre par toutes les entreprises du secteur où ces mesures sont applicables, dans quel cas l’on suppose que le surcoût associé au déploiement de ces technologies n’est pas un obstacle.
Dans toutes les scénarios, on constate qu’avec une trajectoire classique basse , le secteur n’arrive pas à diminuer ces émissions CO2, au contraire. Il faut donc absolument des pistes innovantes pour évoluer vers un secteur bas-carbone.
Conclusion
Au niveau des conclusions à tirer des trajectoires calculées dans la présente Roadmap, on constate que, face aux objectifs européens qui visent à réduire de 80% les émissions de CO2 du secteur, il importe de venir se placer dans une trajectoire avec rupture. Cette roadmap a effectivement démontré l’intérêt de sélectionner une trajectoire avec rupture idéalement placée entre la voie « basse » et la voie « haute » pour coller au mieux à ces objectifs européens.
L’exercice de cette roadmap reste par ailleurs très théorique, et se base entre autre sur les valeurs de gains CO2 quantifiés au niveau des audits AdB puis extrapolés pour la globalité du secteur pour ce qui est des mesures classiques, et sur les valeurs provenant d’une roadmap anglaise pour ce qui est des mesures innovantes. Rien ne dit que les calculs sont les bons..
Vous trouverez le roadmap ci-joint.