Dans la lutte contre le coronavirus, le Comité de concertation a annoncé hier des mesures plus strictes. Celles-ci ont un impact important sur l’horeca et le secteur de l’événementiel. Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, demande que le plan de soutien actuellement en cours d’élaboration pour aider le secteur de l’horeca, prévoie également des mesures pour soutenir les fournisseurs. En effet, toute une chaîne se cache derrière le secteur de l’horeca dont une grande partie de l’approvisionnement provient de la chaîne agroalimentaire, qui est, quant à elle, également très touchée et doit être mise en sécurité. Les entreprises alimentaires belges sont d’importants fournisseurs de l’horeca et du secteur de l’événementiel et risquent de perdre jusqu’à 320 millions d’euros de chiffre d’affaires par mois en raison des mesures, en plus de l’impact qu’elles ressentent jusqu’à présent depuis le début de la crise du coronavirus.
La décision du Comité de concertation de fermer l’horeca et le secteur de l’événementiel pendant un mois a un impact énorme sur les restaurants, les cafés, les autres établissements horeca et les événements. Les mesures de soutien annoncées pour les entrepreneurs des secteurs concernés sont donc vitales car ils sont très fortement touchés. Mais l’impact va plus loin et touche également les nombreuses entreprises de l’industrie alimentaire belge qui fournissent toutes sortes de produits alimentaires et de boissons à ces secteurs : boissons alcoolisées et non alcoolisées, produits à base de légumes et de pommes de terre, viande, pain, soupes, sauces, produits laitiers, glaces, snacks, chips, biscuits, etc.
« Nous plaidons donc pour un plan de soutien global qui protège l’ensemble de la chaîne, y compris les nombreux fournisseurs de l’industrie alimentaire. Nombre de nos entreprises fournissent quotidiennement l’horeca et le secteur de l’événementiel, et ensemble, elles risquent de perdre pas moins de 320 millions d’euros de chiffre d’affaires par mois. Nous appelons donc nos gouvernements à travailler ensemble pour sortir de cette crise, à faire en sorte que les entreprises puissent garder la tête hors de l’eau et à éviter autant que possible les pertes d’emplois. Il est important que nous préservions l’ensemble de la chaîne et que chacun puisse surmonter cette période difficile », déclare Bart Buysse, CEO de Fevia.
Plus concrètement, Fevia demande une prolongation et une extension de la mesure de chômage temporaire pour force majeure (corona), afin que toutes les entreprises alimentaires touchées puissent y faire appel, ainsi que des mesures pour les entreprises qui subissent une lourde perte de chiffre d’affaires. Fevia souhaite également que le gouvernement prévoie une certaine flexibilité dans le paiement des cotisations sociales et fiscales, ainsi qu’un assouplissement des critères de financement et de règlement de la garantie d’État pour les PME, le fameux « bazooka ».