FEVIA insiste pour que l’on s’attelle à une politique de mobilité vraiment ambitieuse
Bruxelles, le 31 mars 2016 – La taxe au kilomètre pour les poids-lourds entre en vigueur demain. Les problèmes de mobilité sur nos routes sapent l'attractivité de la Belgique comme pays d'investissement. Des efforts ambitieux et partagés sont nécessaires afin de résoudre les problèmes de circulation. Selon FEVIA, la Fédération de l'industrie alimentaire, il est cependant illusoire de croire que la taxe au kilomètre pour les poids-lourds peut y contribuer. Une étude de Transport and Mobility Leuven (TML) démontre que la taxe au kilomètre menace pas moins de 456 emplois dans l'industrie alimentaire belge. Ce secteur le plus durement touché demande des mesures d'accompagnement pour réduire l'impact économique.
Le Bureau fédéral du Plan a démontré à maintes reprises qu’une taxe au kilomètre destinée uniquement aux poids-lourds n’était pas une bonne mesure pour résoudre la congestion de nos routes. L'étude de Transport and Mobility Leuven (TML), commandée par FEVIA, a révélé l’importance de l’impact économique de la taxe sur l'industrie alimentaire.
Taxe au kilomètre = quasi deux sauts d’index
« Les produits alimentaires sont les produits les plus transportés sur nos routes », déclare Chris Moris, Directeur-Général de FEVIA. « Avec la taxe au kilomètre, les coûts du transport des produits alimentaires risquent d’augmenter de 150 millions d’Euros. Nos concurrents à l’étranger ne paient pas de taxe au kilomètre quand ils exportent en dehors de la Belgique. Cette mesure rend donc nos entreprises moins compétitives et menace des emplois et la prospérité en Belgique, sans pour autant résoudre le problème de mobilité ».
Le nouveau Président de FEVIA, Jean Eylenbosch, est également mécontent des résultats : « l'industrie alimentaire est le seul secteur industriel qui, malgré le handicap salarial, parvient à maintenir ses emplois en Belgique. Il est tout de même ironique que, juste au moment où les réductions des charges dans le cadre du tax-shift se font sentir, ce bénéfice soit entièrement réduit à néant par la taxe au kilomètre. Sommes-nous conscients que 150 millions d’euros pour l’industrie alimentaire équivalent quasi à deux sauts d’index ? »
Chercher une solution constructive
FEVIA estime que des efforts partagés sont nécessaires et souhaite participer de façon constructive à la réflexion sur des solutions d’amélioration de la mobilité. FEVIA plaide tout d’abord pour que des mesures soient prises afin d’améliorer la fluidité du trafic, comme, par exemple, autoriser les poids lourds à transporter 36 palettes au lieu de 33 palettes ou utiliser de plus grands éco-combis. Par ailleurs, Il est nécessaire de poursuivre le développement de mesures d'accompagnement spécifiques à la chaîne alimentaire.
Au cours des prochains mois, FEVIA suivra de près les conséquences de la taxe au kilomètre sur le terrain, en concertation étroite avec ses membres. Chris Moris déclare : « Si les résultats de l'étude de TML sont confirmés dans la pratique, les mesures d'accompagnement annoncées devront être considérablement étendues.»
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A propos de FEVIA
FEVIA, la Fédération de l'industrie alimentaire belge, représente 28 sous-secteurs et 663 entreprises qui produisent des produits alimentaires et des boissons de haute qualité en Belgique. Le secteur alimentaire est le leader incontesté dans l'industrie belge en termes d'emploi et de chiffre d'affaires. Elle emploie 88.500 personnes directement et 137.200 personnes indirectement et génère un chiffre d'affaires de 48 milliards d'euros. L’industrie alimentaire exporte pour 23 milliards d'euros et de plus en plus en dehors de l’Europe.
FEVIA s'engage à une croissance durable de l'industrie alimentaire belge en concertation avec toutes les parties prenantes. Avec la marque « Food.be – Small country. Great food. » le secteur met la qualité, la diversité et l'innovation de l'alimentation belge sur le devant de la scène dans le monde entier.