Fevia salue l’accord Brexit mais demande des informations et un soutien pour les entreprises alimentaires

24.12.2020

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont quand même conclu un accord commercial à la dernière minute, sans tarifs et quotas. Pour l’industrie alimentaire, l’un des secteurs les plus touchés par le Brexit, avec 2,1 milliards d’euros d’exportations vers le Royaume-Uni, cet accord est une bonne nouvelle. Cependant, Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, souligne que l’impact du Brexit reste néanmoins important et appelle à un maximum d’information et de soutien aux entreprises alimentaires et à garantir un commerce fluide des aliments et des boissons.

Un point de contact central et une période de transition sont nécessaires

« Le Royaume-Uni est notre quatrième plus grand marché d’exportation. Pour notre secteur, cet accord commercial est donc un cadeau plus que bienvenu sous le sapin de Noël. Sans accord commercial, nos entreprises devraient payer 321 millions d’euros par an en droits de douane, ce qui rendrait nos exportations en moyenne 15 % plus chères. Cependant, cela n’empêchera pas que cette fête de Noël soit morose. Non seulement il y a l’impact de la crise du coronavirus, mais seront également touchées par des taxes et beaucoup de charges administratives supplémentaires à cause du Brexit. Aidons donc maintenant nos entreprises, dont de nombreuses PME, à s’adapter à une nouvelle réalité », affirme Bart Buysse, CEO de Fevia.

Le fait que l’accord n’entrera en vigueur après le Nouvel An que conditionnellement crée une période d’incertitude. Concrètement, Fevia demande des éclaircissements à court terme et de manière compréhensible sur ce que l’accord commercial signifie pour nos entreprises alimentaires en termes de règles et de formalités. Un point de contact central est, à cet effet, crcial au sein des autorités belges pour l’industrie. En outre, il doit y avoir une période de transition au cours de laquelle l’accent est mis sur l’accompagnement optimal des entreprises, et pas sur la sanction de celles-ci.

Installer des « green lanes » pour les produits alimentaires

Après le Nouvel An, les entreprises alimentaires exportant vers le Royaume-Uni devront faire des déclarations en douane pour la première fois et subir des contrôles sanitaires supplémentaires pour certains aliments. Les longs embouteillages avec les camions que nous avons déjà observés ces derniers jours aux passages frontaliers à destination et en provenance du Royaume-Uni deviendront sans doute encore plus fréquents après le 1er janvier, en partie à cause des nouveaux contrôles aux frontières. Afin de continuer à garantir l’approvisionnement alimentaire et d’éviter des pertes alimentaires, Fevia demande que le transport de denrées alimentaires soit prioritaire aux frontières et que des « green lanes» soient établies.

« Pour s’adapter à la réalité post-Brexit, nos entreprises doivent investir, entre autres, dans la formation, les nouveaux logiciels, les solutions logistiques et la recherche de marchés alternatifs. Nous appelons donc nos décideurs politiques à soutenir nos entreprises à cet égard, non seulement à partir du Brexit Adjustment Reserve européen, mais aussi au niveau national et régional », conclut Jan Vander Stichele, président de Fevia.