Bruxelles, le 28 janvier 2019 – Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, déplore la manière dont le rôle de l’industrie alimentaire est abordé sans discernement dans un rapport[1] paru aujourd’hui dans The Lancet. L’industrie alimentaire belge reconnaît qu’il existe effectivement des défis fondamentaux. C’est pour cette raison que notre secteur travaille depuis de nombreuses années à des solutions qui permettent aujourd’hui d’offrir une offre alimentaire plus équilibrée par exemple. Ces évolutions positives sont le résultat d’une collaboration constructive entre l’industrie, les autorités et d’autres partenaires. Fevia appelle dès lors à continuer à impliquer l’industrie alimentaire, principalement composée de PME locales, afin de travailler ensemble à des solutions.
L’innovation garantit une offre toujours plus équilibrée
Ces dernières années, le secteur a permis aux consommateurs de choisir entre une large gamme de produits qui s’inscrivent parfaitement dans un style de vie sain et équilibré. Dans le cadre de la Convention Alimentation Equilibrée, les entreprises alimentaires développent des produits contenant moins de sucres, de graisses et de sel et avec plus de fibres et de vitamines. Les résultats intermédiaires que le secteur a communiqués l’année dernière en collaboration avec la ministre de la Santé publique De Block démontrent clairement que l’offre devient plus équilibrée.
C’est également le cas pour l’offre de boissons et de collations dans les écoles : suite à une collaboration entre les ministres Crevits et Vandeurzen, les coupoles de l’enseignement et le secteur alimentaire, des progrès remarquables ont été constatés. Finalement, le secteur lui-même s’attele aussi activement au marketing responsable envers les enfants avec l’initiative largement soutenue « The Belgian Pledge », où les signataires s’engagent à ne pas faire de publicité pour des produits qui ne répondent pas à une série de critères nutritionnels.
Malheureusement, nous constatons dans notre propre pays qu’une approche effective se heurte à la fragmentation des compétences en matière de santé. Fevia appelle dès lors les autorités de notre pays à se baser sur une approche health-in-all-policies, qui répond aux défis complexes tels que l’obésité à l’aide d’un plan global en matière d’alimentation et de santé.
Evoluer vers un système agroalimentaire durable
Le rapport dans The Lancet souligne également l’impact mondial de l’alimentation sur les enjeux climatiques et les associe aux défis en matière de santé. Pour Fevia, la solution se trouve dans un système agroalimentaire global plus durable, sur base de connaissances scientifiques. Une telle approche systématique est impossible sans une participation de tous les maillons de la chaine, et donc aussi l’industrie alimentaire. Fevia s’engage déjà avec les autres acteurs de la chaine alimentaire dans des démarches concrètes visant à développer des filières de production plus durables (Démarche D’Avenir en Wallonie et De Voedingsketen Verduurzaamt en Flandre). Fevia est convaincue qu’une telle approche globale, qui fait évoluer tout le système dans la bonne direction de manière graduelle, aura plus d’impact qu’uniquement s’atteler à un nombre restreint de produits dits « durables ».
*The Global Syndemic of Obesity, Undernutrition, and Climate Change