Les trois régions du pays veulent faire payer aux entreprises alimentaires une nouvelle taxe sur les emballages de 112 millions d’euros. Fevia dénonce une taxe trois fois plus élevée que dans les pays voisins et qui pénalise encore le consommateur belge.
L’Europe a décidé que les producteurs de produits alimentaires et de boissons devaient payer les coûts liés au nettoyage des déchets sauvages. Les trois régions du pays finalisent actuellement une nouvelle législation sur le sujet. Ils ont calculé que les producteurs devront payer 112 millions d’euros. Dans nos pays voisins, cette taxe est proportionnellement trois fois moins élevée.
Fevia a plusieurs fois dénoncé la méthode de calcul, basée sur les déclarations des communes et des données disparates et non précises de composition des déchets sauvages. Bart Buysse, CEO de Fevia : « Nous ne comprenons toujours pas pourquoi ramasser les déchets sauvages dans notre pays couterait trois fois plus cher que dans nos pays voisins comme la France, les Pays-Bas et l’Allemagne. Il suffit de se promener dans les villes et campagnes de ces pays pour remarquer que la présence des déchets sauvages est là aussi très problématique et que les nettoyages sont fréquents. Nous ne pouvons pas croire que nos communes seraient tellement moins efficaces. »
Voici un aperçu des taxes déjà payées par nos entreprises. La taxe ‘coûts déchets sauvages’ viendrait s’ajouter à une lasagne de taxes sur les emballages déjà beaucoup trop épaisse :
Sur base des projets qui sont sur la table, les entreprises pourraient déjà devoir payer la taxe en août 2024. Avec cette nouvelle taxe, la fiscalité sur les emballages s’élève à plus de 720 millions d’euros. C’est quasi un euro par kg d’emballage ménager ou 62 euros par an pour chaque citoyen belge.
Cette nouvelle taxe va encore plus peser sur la rentabilité de nos entreprises déjà fortement sous pression. Les entreprises n’auront d’autre choix que de l’internaliser dans le prix de vente des produits alimentaires et de boissons. Cette taxe additionnelle aura donc à nouveau un impact sur le prix du caddie. Et notre handicap structurel de compétitivité par rapport aux pays voisins augmentera encore. Bart Buysse : « En 2023, nous avons vu les achats transfrontaliers plus que doubler par rapport à 2022. C’est un manque à gagner énorme non seulement pour l’économie belge mais aussi pour les finances publiques. Au lieu de lever de nouvelles taxes déraisonnables, la Belgique devrait mettre en place des mesures pour réduire la lasagne de taxes. »
Les entreprises alimentaires ne veulent pas échapper à leur part de responsabilité en matière de déchets sauvages. Depuis de nombreuses années, elles investissent pour rendre leurs emballages plus durables. Elles comptent bien poursuivre dans ce chemin. Vous pouvez trouver plus d’informations à ce sujet via ce lien.