Nous avons un problème avec vous, les déchets sauvages. Nous vous rencontrons trop souvent dans les rues et franchement, ça nous agace. Cependant, nous ne nous décourageons pas et nous utilisons de nouveaux moyens pour que vous débarrassiez le plancher. Ensemble, les pouvoirs publics, l'industrie et les consommateurs, nous mettons tout en œuvre pour rendre les rues plus propres. Chers déchets sauvages, cette lettre et ses 3 intentions vous sont destinées.
1. Adieu les déchets, bonjour le changement de comportement
Désolés les déchets sauvages, mais nous voulons nous débarrasser de vous. Une enquête du Gouvernement flamand montre que vous êtes l'un des plus gros sujets d’irritation des citoyens. Savez-vous que vous coûtez des millions à notre pays ? Ensemble, nous allons faire en sorte que la minorité de citoyens qui jette encore des emballages par terre change de comportement. Jetons cette mentalité inappropriée à la poubelle.
Connaissez-vous BeWaPP ? C'est une asbl qui travaille depuis des années contre vous en Wallonie. En Flandre, c’est Mooimakers qui s'en charge et, dans notre capitale, ce sont Net Brussel et Bruxelles Environnement. Les initiatives sont fondées sur une responsabilité partagée entre les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics.
« La campagne ‘Ici on cultive des pommes de terre, pas vos déchets !’, est un bel exemple de collaboration entre communes, agriculteurs, commerces et Ambassadeurs de la Propreté locaux », explique Valérie Cartiaux, Responsable du pôle communication et projets éducatifs chez BeWaPP. Au fait, saviez-vous que BeWaPP et Mooimakers proposent un accompagnement aux entreprises pour lutter contre vous ?
2. Le brand power plutôt que le greenwashing
Déchets sauvages, que les choses soient claires : pour nos entreprises alimentaires belges aussi, vous êtes un fléau totalement inacceptable. Avec leurs food heroes, elles retroussent leurs manches pour redonner leur éclat aux rues et campagnes. De plus en plus souvent, elles utilisent également le pouvoir de leurs marques pour convaincre les consommateurs. Le producteur de boissons Coca-Cola encourage ainsi les consommateurs à jeter leurs emballages à la poubelle à l'aide de campagnes d'activation fortes.
« Notre objectif est clair, déclare Eva Lefèvre, Director Public Affairs, Communications & Sustainability, nous regardons tout d'abord si nous pouvons utiliser moins d'emballages. Si nous devons quand même en utiliser un, nous voulons collecter cet emballage et le recycler. Nous mettons également ce message sur tous nos emballages ».
N'achète pas Coca-Cola si tu ne nous aides pas à recycler : tel était le slogan d'une de ses récentes campagnes. Une décision audacieuse mais une bonne décision. « Cela crée un dialogue entre les consommateurs, les clients et les décideurs politiques pour rechercher ensemble des solutions. Cette campagne a débouché sur plusieurs partenariats, grands et petits : des universités aux festivals et aux cinémas », explique Eva.
C'est précisément là que réside la force d'une entreprise alimentaire, chers déchets sauvages. Nos producteurs d'aliments et de boissons disposent des outils et du pouvoir nécessaires pour diffuser le bon message et inciter les consommateurs à faire ce qu’il faut. Brand power !
3. Ensemble, nous faisons le « Click » vers une nouvelle normalité
Vous avez bien lu, chers déchets sauvages, qu'il s'agisse des actions de Mooimakers et de BeWaPP ou du brand power de nos entreprises : nous mettons tout en œuvre pour vous combattre, et nous utilisons également les nouvelles technologies. Connaissez-vous l’application « The Click » ? Il s'agit d'une application qui permet de scanner les déchets sauvages avant de les jeter à la poubelle et en échange on reçoit des Circular UCoins à utiliser dans les magasins participants mais aussi dans les services communaux. Dans certaines piscines communales, par exemple, vous recevez une carte gratuite de dix entrées.
« Nous sommes le chaînon manquant dans la création d'une nouvelle normalité, déclare Veerle Put, consultante senior chez Fost Plus. Par nouvelle normalité, nous entendons : ne plus rien jeter par terre. De même qu’aujourd’hui, fumer à l'intérieur ne se fait plus, nous voulons arriver au même résultat avec les déchets sauvages. » Les poubelles publiques des communes et des villes participantes ne vont plus directement à l'incinérateur. En effet, un pré-tri a lieu dans la nouvelle ligne de tri. 25 % du contenu des poubelles publiques est constitué de PMC recyclables qui, grâce au tri préalable, suivent le chemin habituel à travers la chaîne de recyclage via les sacs bleus collectés en porte-à-porte.
Fost Plus constate que The Click est en train de prendre de l'ampleur et a l'ambition de développer ce système innovant, avec l'aide des entreprises. « The Click est toujours à la recherche de nouveaux partenariats avec des entreprises alimentaires. Cela peut se faire de trois manières : en tant que commerçant via l'application, en tant qu'employeur et en tant que marque consommateurs », explique Veerle.
Donc vous voyez, chers déchets sauvages, cette année encore, nous mettons tout en œuvre pour débarrasser le plus possible les rues des déchets et ce, espérons-le, jusqu'à ce qu'on ne doive plus jamais le faire…