Que mangerons-nous demain ? Des aliments et des boissons à base de matières premières agricoles durables, si vous voulez notre avis ! Avec la roadmap de développement durable de l'industrie alimentaire belge, nous visons donc une collaboration étroite avec nos partenaires de la chaîne, dans laquelle tout le monde serait gagnant. Ivan De Keyser, dirigeant de l'entreprise de transformation de viande de porc Breydel, en est convaincu et travaille depuis 2019 avec des éleveurs de porcs réguliers, qui donnent une place centrale au bien-être animal.
1. Une histoire locale
Breydel produit de la charcuterie artisanale avec de la viande de porc élevés en exclusivité par des éleveurs locaux. « Notre trajet en matière de durabilité est intéressant à raconter. Nous sommes extrêmement fiers de nos bons produits locaux. Le jambon et le lard Breydel sont même reconnus comme des « streekproducten » par le VLAM », déclare fièrement le CEO Ivan De Keyser. « Tant l'élevage que l'abattage et la transformation se font dans un rayon de 25 kilomètres. La collaboration locale permet d'obtenir un produit de qualité. Nous créons une valeur ajoutée pour l'agriculteur et le producteur alimentaire. »
Breydel transmet également cette valeur ajoutée au consommateur. Breydel est toujours à la recherche de nouveaux clients qui soutiennent leur approche locale. Il essaie également de convaincre ses clients actuels mais ce n'est pas facile : « J'essaie de convaincre les magasins traditionnels de présenter notre approche aux consommateurs comme un concept de durabilité car un produit de qualité passe aussi par une rémunération correcte de chaque maillon de la chaîne. »
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2. Une rémunération équitable pour les éleveurs
Entre la hausse des prix des matières premières à une demande pour plus de transparence : l'industrie de la viande est en pleine effervescence. Pour les producteurs de charcuterie, il s'agit d'une question d'adaptation et d'innovation constantes. Ivan De Keyser : « Je voulais m'éloigner du courant dominant et me concentrer sur le consommateur conscient qui accorde une grande importance à la durabilité. En 2019, j'ai décidé de changer de cap et de lancer ma propre chaîne courte. Nous maîtrisons nous-mêmes les maillons, de l'alimentation des porcs au produit fini. ». Un changement pertinent car 37 % des Belges sont prêts à payer plus cher pour des aliments produits de façon durable.
Depuis lors, Breydel travaille avec les éleveurs de porcs Marvaco à Aarsele, Hapro à Wingene et l’entreprise de découpe de porcs Tom De Stoop à Waregem. « Chaque maillon de la chaîne alimentaire mérite une rémunération correcte. Nous payons à nos éleveurs une « allocation Breydel » sur les porcs qu'ils fournissent. Cette valeur ajoutée garantit un meilleur prix aux éleveurs de porcs. »
3. Le produit est 100 % traçable
Les éleveurs de porcs travaillent uniquement pour Breydel. Breydel transforme ensuite la viande de façon artisanale. « Auparavant, j'avais trop peu de prise sur la qualité des matières premières : d'où viennent les porcs, quel type de nourriture reçoivent-ils et qu'en est-il des antibiotiques ? Nos normes vont bien au-delà des exigences légales. »
Nous collaborons en toute transparence. Chaque morceau de viande est traçable à 100 %, jusqu'à la porcherie. Les porcs bénéficient d'une alimentation saine et végétale, avec un recours aussi limité que possible aux antibiotiques. L'alimentation est composée au sein des exploitations-mêmes et consiste en des flux connexes de la production pour l’alimentation humaine.
4. Le bien-être animal avant tout
La qualité du morceau de viande dépend de la qualité de vie du porc. Il ressort d’une enquête menée par Fevia que les consommateurs belges sont de plus en plus sensibles au bien-être animal. 72 % des personnes interrogées s'attendent à ce que cela soit une priorité pour les entreprises alimentaires. Le bien-être animal occupe donc une place de choix dans la nouvelle roadmap de développement durable de l'industrie alimentaire belge.
Chez Breydel, les exigences vont bien au-delà du simple fait de fournir un espace suffisant aux animaux. Ivan : « Nous avons notre propre playlist pour les porcs. C’est une musique calme, allant de Coldplay au Cirque du Soleil, sans aigus ni graves prononcés. La musique doit détendre les animaux et ainsi réduire leur stress. La musique est diffusée dans les porcheries mais les porcs l'entendent aussi pendant le transport et à l'abattoir. »