Qu’attendons-nous des responsables politiques ?
Quel est l’enjeu pour l’avenir ?
L’industrie alimentaire est le plus grand employeur industriel de notre pays et est en pleine mutation.
Le succès des exportations permet à nos entreprises d’investir chez nous. Grâce à l’automatisation et la robotisation, nos entreprises restent compétitives tandis que les investissements et l’innovation leur permettent d’affronter les défis et les bouleversements sociétaux. De plus en plus, les usines alimentaires évoluent dans des environnements high-tech. Cette tendance oblige nos chefs d’entreprise à attirer et à développer des talents capables de travailler dans un environnement hautement technologique. Les chiffres le confirment : chaque jour, il y a en moyenne 1500 postes vacants dans les entreprises alimentaires belges auxquels viennent s’ajouter 36 emplois disponibles.
En outre, nos chefs d’entreprise recherchent des profils très variés. L’enjeu consiste à attirer, former et reconvertir suffisamment de travailleurs compétents pour pourvoir également ces postes dans le futur.
Comment l’industrie alimentaire assume-t-elle sa responsabilité ?
Nos entreprises emploient de nombreuses personnes et offrent en outre des opportunités à des talents aux profils très variés. Du reste, pas moins de 87,6 % de nos talents ont un contrat à durée indéterminée, ce qui représente une ancienneté moyenne de 9 ans.
Les chefs d’entreprise de notre secteur créent donc des emplois durables et misent sur :
- Formation continue en interne, formation et apprentissage en entreprise.
- Accueil de qualité et qualité des emplois.
- Travail faisable et bien-être au travail.
- Apprentissage en alternance, formation en alternance et stages.
De plus, ils apportent également un soutien financier supplémentaire au fonds sectoriel Alimento.
Outre les efforts consentis au niveau de l’entreprise, Fevia et Alimento mettent également en place de nombreuses actions pour orienter la diversité de talents vers le secteur et les garder. Voici quelques-unes des actions :
- Le programme « marque employeur » des Food At Work Days.
- Partenariats avec VDAB, Forem, Actiris et IFAPME.
- Promouvoir et soutenir l’apprentissage en alternance.
- Formation, coaching et analyses, notamment pour le travail faisable.
- Études relatives à la digitalisation et aux compétences futures.
- Projets d’organisation novatrice du travail
Qu’attendons-nous des responsables politiques ?
Au niveau régional
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Augmentation du nombre de jeunes qualifiés de l’enseignement :
- Du point de vue de l’enseignement, accorder de l’attention et réagir aux nombreuses opportunités et perspectives de développement offertes par l’industrie alimentaire pour des profils de plus en plus techniques.
- Déploiement à part entière de l’apprentissage en alternance et de la formation en alternance dans l’enseignement secondaire et supérieur, notamment pour les orientations suivantes : techniques électro-mécanique et techniques de production.
- Encourager les stages de formation en entreprise de minimum 3 mois.
- Promotion active du programme STEM, surtout dans des orientations techniques et pour l’industrie alimentaire.
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Miser sur le développement des compétences et l’accompagnement aux transitions :
- Former et orienter les demandeurs d’emploi aux nombreux métiers en pénurie de l’industrie alimentaire (voir graphique).
- Soutenir financièrement des parcours d’insertion et de transition pour les travailleurs dont la fonction change notamment en raison de l’automatisation et de la digitalisation.
- Augmentation du taux de participation de citoyens aux formations via un cadre qui encourage la formation continue et le développement des compétences, avec notamment des parcours de formation raccourcis qui assurent la réorientation des actifs et des non actifs.
Au niveau fédéral
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Un cadre simple et tourné vers l’avenir pour l’emploi :
- Un cadre légal pour les parcours d’insertion et de transition qui orientent les travailleurs et les demandeurs d’emploi vers les nombreuses opportunités d’emploi de l’industrie alimentaire.
- Un cadre pour une concertation sociale tournée vers l’avenir avec responsabilité et responsabilisation de toutes les parties.