Nos PME en dialogue avec le ministre Clarinval

04.02.2021

96 %. C'est la proportion élevée de PME dans l'industrie alimentaire belge. Elles sont le coeur battant de notre secteur et méritent de l'oxygène pour traverser la crise du coronavirus et le Brexit. Nous avons invité le ministre des indépendants et des PME, David Clarinval, à engager le dialogue avec nos PME membres.

David Clarinval, Minister of the Middle Class, SMEs, Self-employed, Agriculture, Social Integration and Urban Policy

Faire entendre la voix de nos PME 

Par le biais de notre comité PME nous faisons entendre la voix de nos petites et moyennes entreprises. Et cette voix relaye, à juste titre, ses préoccupations dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et bien sûr à propos du  Brexit. La montée du protectionnisme en Europe et ailleurs dans le monde (notamment les mécanismes de protection en France) sont aussi un sujet d’inquiétude car les affaires au niveau international restent d'une importance capitale pour nos PME.

Au cours d'une discussion passionnante, le ministre David Clarinval a dévoilé les mesures de soutien en faveur des PME et a souligné leur importance : « L'industrie alimentaire joue un rôle essentiel dans notre économie. Je trouve donc intéressant de pouvoir vous rencontrer et d'approfondir des sujets qui sont importants pour les PME du secteur alimentaire. » 

Quelques-unes des mesures de soutien

Dans le plan de relance, le gouvernement fédéral prévoit des mesures visant à assurer la poursuite de l’activité des entreprises et à prévenir les faillites. « Nous ne laissons personne de côté » est le message que notre Premier ministre Alexander De Croo communique régulièrement dans la presse. Voici quelques-unes des mesures fédérales (en cours) afin d'aider nos entreprises alimentaires à traverser la tempête :

  • Jusqu’au 31 mars 2021, les entreprises peuvent continuer à faire appel au chômage temporaire pour cause de force majeure via une procédure simplifiée. Il s’agit d’une mesure importante et Fevia soutient la demande des partenaires sociaux de prolonger cette mesure après le 31 mars 2021, pour la durée des mesures restrictives.
  • En outre, pour le troisième trimestre 2020 la prime de l'ONSS a été étendue aux fournisseurs des secteurs fermés, parmi lesquels de nombreuses entreprises alimentaires. Par ailleurs, les règles plus souples concernant les provisions ONSS ont été étendues et les entreprises peuvent désormais demander un plan de paiement à l'ONSS.
  • Les petites entreprises qui voient leur chiffre d'affaires diminuer de manière significative peuvent faire appel au tax shelter COVID-19. Il s'agit d'une mesure de soutien financier qui permet aux particuliers de bénéficier d'une réduction d'impôt lors de l'acquisition de nouvelles actions ou parts nominatives dans des sociétés. 
  • Les entreprises peuvent également obtenir une exonération pour pertes professionnelles futures, en ayant recours au système ‘carry-back’. Si vous avez enregistré des pertes en 2020 en raison de la crise du coronavirus, vous pouvez utiliser les bénéfices de 2019 pour compenser ces pertes.

Vous trouverez ici l’aperçu complet du plan de soutien socio-économique

Le commerce dans l’ère de l’après Brexit

Le ministre Clarinval a également répondu à des questions sur cet autre grand défi qu'est le Brexit.  Car même avec l'accord entre l'UE et le Royaume-Uni, l'impact est considérable pour de nombreuses PME. Le gouvernement fédéral a déjà pris les précautions nécessaires en 2019 et, à la demande Fevia, il a fourni des renforts à l'AFSCA, aux services publics fédéraux concernés (dont les douanes) ainsi qu’aux autres instances impliquées. Et cela ne s'arrête pas là : aussi bien le recrutement et la formation de personnel supplémentaire que les budgets opérationnels nécessaires ont été repris dans les différents plans stratégiques.  

« L'AFSCA a recruté et formé 115 nouveaux collaborateurs. Notre pays doit disposer des moyens nécessaires pour garantir la poursuite des échanges commerciaux avec le Royaume-Uni, sans nuire à la qualité des produits commercialisés. Par ses contrôles, l'AFSCA doit éviter la concurrence déloyale dans les relations commerciales », a précisé le ministre Clarinval.

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Un soutien supplémentaire reste nécessaire

Différentes mesures ont été prises suite au dialogue constructif entre Fevia et les différents ministres et autorités compétents. Ces mesures restent importantes même après le 31 mars. « Nous sommes très reconnaissants de l'intervention du ministre Clarinval. La mesure de chômage temporaire aide de nombreuses PME à traverser cette crise. Nous attendons avec impatience les nouvelles mesures que le gouvernement a en réserve pour soutenir nos entreprises », a déclaré Leo Borms, président du comité PME.  

Le ministre Clarinval a clôturé le comité PME par un message d'espoir : « L’année 2020 n'a pas été facile pour nos entreprises belges. Et 2021 promet elle aussi d'être une année de défis. Mais grâce aux mesures de soutien du gouvernement fédéral et à l'esprit d'entreprise belge, garant d'innovation, de persévérance et de qualité, l'industrie alimentaire belge en sortira renforcée !  Ensemble, nous pouvons nous engager sur la voie d'une économie belge ambitieuse, où la numérisation et la durabilité sont essentielles ».