En novembre dernier, 29 membres de Fevia ont participé à la mission économique belge en Chine, sous la présidence de S.A.R. la Princesse Astrid. Pas moins d’un quart des entreprises participant à la plus grande mission belge à ce jour provenaient du secteur agroalimentaire. La mission a dès lors ouvert pas mal de portes. La rencontre avec entre autres le groupe Alibaba a montré que de nouvelles formes de commerce en ligne pouvaient également offrir de nouvelles opportunités pour commercialiser les denrées alimentaires et boissons belges de manière plus aisée auprès de la classe moyenne chinoise croissante. Cependant, cela ne signifie pas qu’exporter vers la Chine se fait naturellement. Notre CEO Bart Buysse et notre International Business Manager Tine Vandervelden étaient également présents lors de cette mission. Ils sont revenus avec 5 leçons à retenir pour se préparer au commerce avec les partenaires chinois.
1. Tout d’abord : préparez-vous
Ne partez pas en mission sans être préparé. En tant qu’entreprise, vous tirerez le meilleur de votre participation en étudiant le marché au préalable et en planifiant vos échanges. Pour exporter vers la Chine, il ne faut pas se lancer à la légère. Prenez donc le temps d’explorer et de tester le marché, car les consommateurs chinois ont besoin de temps pour s’ouvrir à de nouveaux produits. « Les Chinois ont par exemple une préférence pour les sauces piquantes – avec nos frites belges bien évidemment – et pour les bières sucrées », ajoute Tine. « Vous ne découvrirez les préférences gustatives locales qu’en laissant les Chinois goûter, goûter et encore goûter ! »
2. Adaptez votre produit, sans décisions hâtives
« En Chine, tout est grand et les choses avancent vite : les villes, les pratiques commerciales, le paysage numérique. Y compris le rythme auquel les choses changent. Nous conseillons dès lors aux entreprises alimentaires de se faire accompagner par des personnes ayant une certaine connaissance, tels que les représentants locaux de nos agences régionales à l’exportation », déclare Bart. Les consultants, plateformes en ligne et prestataires de services peuvent aussi vous débarrasser de tout un tas de soucis, sans pour autant que vous leur déléguiez toutes les décisions. « Notre secteur est composé de 96 % de PME. Le travail sur mesure et la flexibilité sont essentiels pour eux. Ne laissez pas la Chine rapide vous faire prendre des décisions hâtives. Les consommateurs chinois sont à la recherche de produits authentiques ; garder votre identité est dès lors essentiel », souligne Tine.
3. Jouez sur le « Made in Belgium » comme label de qualité
La classe moyenne chinoise est en plein essor, et cela se remarque. La Chine est la deuxième principale destination d’exportation outre-mer pour le secteur alimentaire belge. Ces quatre dernières années, le secteur a doublé ses exportations vers la Chine, pour atteindre un chiffre d'affaires de 226 milliards d’euros en 2018. « Le pays a connu un certain nombre de crises alimentaires ces dernières années. Les Chinois sont dès lors à la recherche de denrées alimentaires de qualité et sécurisées. C’est exactement ce que leur offrent les produits alimentaires et boissons belges. Nos produits jouissent déjà d’une excellente réputation en Chine », précise Tine. « Nos bières, chocolats et biscuits belges mondialement connus ont déjà gagné du terrain en Chine, mais ces dernières années, nous constatons une forte croissance des produits laitiers et des produits à base de pommes de terre surgelés », ajoute Bart. « Food.be – Small country. Great food. » était lors de notre mission, à nouveau, une plateforme idéale pour jouer de nos forces avec nos entreprises, nos collègues de la chaine et nos partenaires publics.
4. Analysez si l’e-commerce peut booster vos exportations vers la Chine
En présence de S.A.R. la Princesse Astrid et grâce au soutien de l’agence à l’exportation wallonne AWEX, Fevia et ses membres ont pu s’entretenir avec les cadres supérieurs de l’Alibaba Group. L’objectif ? « Incorporer davantage de produits alimentaires et de boissons belges dans son offre », déclare Tine. Les entreprises alimentaires ont eu l’occasion de discuter avec des acheteurs de diverses plateformes en ligne. Toutefois, ajouter votre produit sur cette plateforme est difficile et coûteux. « C’est pourquoi nous aidons Horsten International dans la mise en place d’un « pavillon belge » dans le cross-border platform Tmall Global, afin que nos membres puissent s’y rallier.
5. Utilisez les missions économiques pour viser plus haut
« C’est une boutade, mais j’ai pu le constater de mes propres yeux : une mission princière ouvre des portes. La présence de la Princesse Astrid et de nombreux représentants des gouvernements fédéraux et régionaux a également souligné l’importance de la mission. Ces missions ouvrent la voie à des endroits difficiles d’accès pour les entreprises seules et aident à renforcer les relations avec les partenaires », conclut Bart. « Une mission dure à peine une semaine, mais demande en moyenne neuf mois de préparation au préalable par tous les partenaires organisateurs afin d’en faire un véritable succès pour les entreprises participantes. N’hésitez donc pas à vous en servir !
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