En avril, les conditions de crédit ont été jugées plus contraignantes dans toutes les branches d’activité sondées par la Banque nationale de Belgique (BNB). Cela entraine des répercussions sur la production, notamment dans l’industrie alimentaire. Le besoin accru en cashflow découle du fait que nos entreprises font face à une hausse exceptionnelle de l’ensemble de leurs coûts de production (matières premières alimentaires, emballages, énergie, transport) sans pour autant pouvoir la répercuter sur leurs prix de vente.
Les entreprises font état d’un durcissement des conditions de crédit
Selon la dernière enquête trimestrielle de la BNB, menée en avril 2022, les conditions générales d’accès au crédit bancaire sont devenues plus contraignantes. Le pourcentage d’entreprises qui jugent les conditions de crédit restrictives s’est en effet sensiblement accru, passant de 9,9 % en janvier à 16,5 % en avril, retrouvant ainsi un niveau comparable à celui enregistré lors de l’éclatement de la crise sanitaire il y a deux ans.
Les résultats par branche d’activité indiquent que les conditions de crédit ont été jugées plus contraignantes dans toutes les branches d’activité sondées. Dans l’industrie manufacturière, la proportion d'entreprises qui considèrent les conditions de crédit actuelles comme défavorables a plus que doublé entre janvier et avril, passant de 5,8 à 12,6 %. C’est dans la construction que la dégradation a été la plus forte (de 13,4 % à 23,1 %). La proportion a également augmenté dans le secteur des services (de 15,9 à 21,5 %).
Les contraintes financières pèsent sur la production
En ce qui concerne l’industrie alimentaire en particulier, on constate que les contraintes financières commencent à peser sur la production. Si le pourcentage d’entreprises ayant indiqué que c’est le cas peut paraître faible (6 % en avril), il n’en représente pas moins le deuxième score le plus élevé depuis le lancement de l’enquête de la Banque nationale (après les 10 % enregistré en avril 2020 et le début de la pandémie du Covid).
Cette situation vient du fait que nos entreprises font face à une hausse exceptionnelle de l’ensemble de leurs coûts de production (matières premières alimentaires, emballages, énergie, transport). Leurs fournisseurs n’hésitent pas à casser les contrats pour augmenter leur prix mais les prix de vente de nos entreprises n’augmentent à leur tour que marginalement et avec beaucoup de retard. Elles sont donc prises en étau entre le marteau et l’enclume.
Votre entreprise est-elle confrontée à des problèmes de cashflow ?
Par conséquent, beaucoup d’entreprises, pour la plupart des PME, nous font part d’un besoin en fonds de roulement de plus en plus élevé et un cashflow qui diminue drastiquement. Est-ce votre cas ? Répondez à la question ci-dessous pour nous faire remonter la situation sur le terrain.