La crise ralentit les offres d’emplois, mais la quête de profils techniques se poursuit

10.11.2022

 

En 2021, le nombre d’offres d’emplois dans le secteur alimentaire reçues par le VDAB, l’organisme de l’emploi en Flandre, avait connu une hausse continue jusqu’à culminer au-delà de 800 en octobre. En 2022 par contre, la tendance s’est inversée. Le nombre d’offres d’emplois reste néanmoins élevé et les entreprises éprouvent toujours beaucoup de difficultés à recruter des profils techniques.

En octobre, le nombre d’offres reçues en moyenne par le VDAB lors des trois derniers mois est ainsi inférieur de 34% par rapport à octobre 2021. Même si l’on situe toujours légèrement au-dessus du niveau pre-covid (+7% par rapport à octobre 2019), il est clair que la crise économique que nous connaissons pèse sur l’activité. La dernière enquête de la Banque Nationale de Belgique, réalisée fin septembre, montrait en effet que les entreprises alimentaires ont volontairement réduit en moyenne leur production de 6% actuellement et s’attendent à ce que ce soit toujours le cas en 2023 par rapport à 2022.

Il est cependant intéressant de noter que la diminution des offres d’emplois dans les métiers industriels est deux fois moins prononcée : -19% en octobre 2022 par rapport au même mois de l’année passée. Par conséquent, ces offres représentent désormais 56% du total des offres d’emplois de l’industrie alimentaire (contre 46% un an auparavant).

La raison est sans doute double. D’une part, les profils techniques sont de plus en plus recherchés dans l’ensemble des secteurs d’activités suite à l’automatisation et la digitalisation accrue des activités. D’autre part, ces profils étant en pénurie, les entreprises peuvent vouloir anticiper des jours meilleurs et poursuivre leurs recrutements. En d’autres termes, en cas de ralentissement, les emplois « généralistes » peuvent plus facilement servir de variable d’ajustement que les métiers techniques/industriels pour lesquels les entreprises pourraient se retrouver avec des vacances de postes plus ou moins longues à la reprise économique.

En conclusion, l’impact de la crise économique actuelle commence bel et bien à se ressentir au niveau des embauches, mais les profils techniques/industriels restent d’une importance vitale pour notre secteur. Il faut donc non seulement continuer de soutenir nos entreprises pour qu’elles traversent cette période critique, mais en même temps, il est nécessaire de préparer le futur (proche) en renforçant l’attractivité de ces métiers.

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