Début octobre rime pour beaucoup d’étudiants avec nouvelle année académique. Il s’agit du moment idéal pour réfléchir à ce que l’avenir leur réserve. Peut-être une carrière dans l’industrie alimentaire ? C’est bien possible, car l’industrie alimentaire est aujourd’hui le plus gros employeur industriel en Belgique et qu’en raison de l’automatisation et de la robotisation croissantes, notre secteur recherche de plus en plus de travailleurs issus de l’enseignement technique. Avec de nombreuses initiatives sous la marque « Food At Work », le secteur tente d’orienter les jeunes et les demandeurs d’emploi vers le secteur dynamique de l’alimentation. Le bon moment donc pour jeter un coup d’œil au menu de cette année avec Anke Grooten, Social Affairs Director chez Fevia.
Anke, peux-tu tout d’abord nous décrire l’emploi dans l’industrie alimentaire ?
L’industrie alimentaire belge compte plus de 90 000 travailleurs, ce qui signifie qu’un emploi sur cinq dans l’industrie est un emploi dans l’industrie alimentaire. De plus, nos entreprises recherchent beaucoup de personnes : le Forem, la VDAB et Actiris publient en moyenne 1500 offres d’emploi par jour dans les entreprises du secteur alimentaire.
Notre secteur est synonyme de diversité et de sécurité d’emploi, comme le prouvent les chiffres récents du Conseil Central de l’Economie relatifs à l’emploi dans l’industrie alimentaire. Ainsi, 66% des travailleurs sont des ouvriers. Par ailleurs, 34% des employés sont des femmes, contre 23% dans l’industrie belge globale. Pas moins de 87% des travailleurs sont engagés sous un contrat à durée indéterminée avec une ancienneté moyenne de 10 ans. Et 27% des travailleurs sont peu qualifiés, 51 % moyennement qualifiés et 22% hautement qualifiés.
Quelles évolutions vois-tu ?
L’automatisation, la numérisation et la robotisation croissantes signifient que nos entreprises sont de plus en plus à la recherche de profils techniques. Les investissements continus des entreprises du secteur alimentaire créent de nombreux postes vacants pour une grande variété et diversité de profils. Par jour, 36 nouveaux postes vacants viennent s’ajouter.
Pour combler les nombreux postes vacants, Fevia, le fonds sectoriel de formation Alimento et d’autres partenaires ont lancé toute une série d'initiatives. La plupart sont regroupées sous la marque « Food At Work », avec laquelle nous mettons en évidence les atouts de notre secteur. Nos entreprises ont déjà déployé beaucoup d’efforts dans le domaine de l’innovation, avec le soutien des pôles d’innovation wallon et flamand Wagralim et Flanders' FOOD. Ainsi, récemment au festival Supernova d’Anvers, vous avez pu constater que l’alimentation de demain se développe aujourd’hui dans notre pays. Qui ne désirerait pas y participer ?
Quelles sont les initiatives au programme cette année ?
Cette année scolaire, nous relançons les Food At Work Days pour permettre aux jeunes de découvrir l’industrie alimentaire de leurs propres yeux et par la même occasion, trouver suffisamment de travailleurs qualifiés. Au cours de diverses initiatives et événements, des étudiants ingénieurs, des étudiants de l'enseignement supérieur et des élèves de ce qu'on appelle les directions ‘STEM’ dans l'enseignement secondaire font connaissance avec les nombreuses opportunités qu’offre le secteur.
En septembre, nous avons déjà lancé les inscriptions pour nos concours à l’innovation. Les Food at Work Student Awards qui lancent comme défi aux jeunes de l’enseignement secondaire, supérieur et universitaire de développer l’alimentation de demain. Avec les Food At Work Techno Awards les élèves flamands de l’enseignement technique ou professionnel doivent trouver une solution technique dans une entreprise du secteur alimentaire. Les gagnants des deux concours seront récompensés cette année lors d’une cérémonie de remise de prix unique le 24 avril prochain. Tout le monde, des CEO, professeurs et journalistes, est invité à découvrir et à déguster les créations innovantes des jeunes.
Côté wallon, nous avons récemment lancé la nouvelle initiative « Opération J-Plonge », qui permet aux jeunes de découvrir les différentes fonctions au sein d’une entreprise alimentaire.
Du 15 au 17 octobre, le secteur alimentaire participera également aux journées STEM de Technopolis pour échanger des idées et promouvoir le large éventail de profils d’emplois techniques.
Que devons-nous surtout tenir à l’œil cette année?
La formation en alternance fera l’objet d’un attention supplémentaire cette année. En tant que secteur, nous participons au pilotage du développement de « l’Apprentissage en alternance » en Wallonie et « Duaal leren in Vlaanderen ». De cette façon, les jeunes peuvent obtenir un diplôme en partie dans une entreprise et en partie sur les bancs de l’école, aussi bien dans le cadre de formations artisanales, logistiques et techniques. Depuis cette année scolaire, des formations supplémentaires sur l’apprentissage en alternance ont été proposées, comprenant toute une série de formations techniques : installations électriques, électrotechniciens, électrotechniques, techniques électromécaniques et les techniques de traitement chimique. Les cours spécifiques de boulangerie-pâtisserie, chocolatier et boucherie restent également dans l’offre.
Notre alimentation est reconnue dans le monde entier pour sa qualité, sa diversité et son caractère innovation et comme employé de l'industrie alimentaire belge on ne peut qu’en être fier ! J’invite donc toutes les personnes intéressées à suivre tout ce qui concerne Food At Work sur le site web de Fevia www.fevia.be.
Découvrez déjà la vidéo sur la nouvelle formation en alternance pour les opérateurs de production de l’industrie alimentaire lancée par Alimento en collaboration avec l’IFAPME (Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et des PME) : cliquez ici
Découvrez également en image les Food At Work Student Awards lors de la cérémonie de remise des prix de l’année dernière : cliquez ici