Fevia prend la température économique de ses sous-fédérations
Que réserve l'avenir proche pour l'industrie alimentaire belge ? Nous sommes allés prendre la température économique de nos sous-fédérations. Presque tous les indicateurs sont peut-être au rouge, mais nous continuons à viser l’or : un avenir durable !
- Les ménages belges dépensent de moins en moins pour l'alimentation.
- La rentabilité reste historiquement faible, avec une moyenne de seulement 2,32 % en 2023.
- La croissance de l’emploi est à son niveau le plus bas depuis 2016.
- Le handicap salarial s’élève à plus de 25 % ; la facture d'électricité est toujours plus élevée qu'en France et aux Pays-Bas ; le handicap fiscal sur les boissons est colossal.
- Les prix des matières premières augmentent à nouveau : +5,5 % (inflation en octobre 2024).
- Les 6 prochains mois seront marqués par un optimisme prudent en termes de production, d'investissements et d’emploi. Toutefois, la rentabilité reste une source de préoccupation.
Les 5 principaux défis de nos sous-fédérations
1. Compétitivité et taxes
Les accises et autres prélèvements mettent la compétitivité des entreprises alimentaires belges sous pression, surtout dans le secteur des boissons.
Les coûts de l’électricité et de la main-d’œuvre sont plus élevés que dans les pays voisins, entraînant un handicap compétitif.
2. Trouver les talents adéquats
En raison du manque de travailleurs qualifiés, les entreprises, dans les secteurs où la production est en baisse, préfèrent garder leur personnel en place, bien que cela pèse sur la productivité.
Dans les secteurs qui se portent mieux, les entreprises peinent à recruter les profils techniques nécessaires, ce qui entrave la production.
3. Fluctuations des prix des matières premières
La volatilité des prix des matières premières et les défis spécifiques à chaque secteur, comme les prix record du cacao (secteur du chocolat) et les fluctuations des prix du sucre (secteur du sucre), freinent la rentabilité.
4. Législation complexe
Des réglementations complexes et chronophages, telles que les contributions pour les emballages et les charges administratives, ralentissent les investissements et augmentent les coûts opérationnels.
5. Innovation et durabilité
Les efforts en matière de durabilité (par exemple, les exigences en matière d’emballage, l’efficacité énergétique) se heurtent aux ressources financières, en particulier pour les PME.