Arrêt des négociations AIP

25.02.2021

Les négociations au sein du Groupe des 10, l’organe de concertation au plus haut niveau entre les syndicats et les employeurs, relatives aux conditions de salaire et de travail dans le secteur privé pour les deux prochaines années ont été suspendues sans résultat. Ceci malgré les diverses tentatives des organisations patronales. 

Les organisations des employeurs ont dû constater hier que les négociations avec les syndicats sur les salaires et l’enveloppe bien-être sont dans une impasse. Les syndicats ont à nouveau fait savoir qu’il ne peut y avoir aucun lien entre l’enveloppe bien-être et les négociations salariales, malgré le fait que ces dossiers sont toujours négociés ensemble.

Selon le mandat strict des syndicats, la discussion sur les salaires ne peut pas commencer avant qu'un accord sur l'enveloppe bien-être ne soit conclu. Dans le même temps, ils ont déclaré que la marge salariale maximale de 0,4% était inacceptable et qu'ils maintenaient leur revendication selon laquelle la norme salariale devait être indicative et qu'il ne devait donc pas être question d'une norme salariale absolue. En conséquence, le processus de consultation a été interrompu. Il appartient maintenant au gouvernement de trouver une solution. Veuillez trouver ci-joint le communiqué de presse des organisations d'employeurs.

Fevia regrette profondément l'attitude des syndicats, ainsi que les journées d'action qu'ils organisent dans ce contexte. La journée de grève du 25 février a également un grand impact sur notre secteur. C'est ce que montre l'enquête que nous avons envoyée à nos entreprises. 

La crise du coronavirus a des conséquences énormes ; la Banque nationale a déjà  signalé qu’il s’agissait d'une crise trois fois pire que celle de 2008. Celle-ci a également un impact énorme sur l'industrie alimentaire en tant que fournisseur de divers secteurs encore fermés. Selon une étude récente, nous sommes le cinquième secteur le plus touché. Plusieurs travailleurs sont toujours dans une forme de chômage temporaire et la liquidité des entreprises est sous pression. 

Nous sommes donc en plein milieu de la crise du coronavirus et subissons actuellement les premiers effets du Brexit. Organiser maintenant des actions dans notre secteur également frappe une fois de plus nos entreprises. Ce n'est pas le moment de faire la grève.

Plutôt que d'organiser des actions, nous devons veiller à nous engager à nouveau dans la relance et la reprise afin de minimiser tout impact négatif supplémentaire sur les activités, les investissements ainsi que sur l'emploi dans nos entreprises. Le respect de la norme salariale est donc plus que jamais essentiel pour les entreprises et pour nos nombreux food heroes.