Communiqué de presse commun Fevia et Comeos
Les derniers chiffres de l’OVAM montrent que la quantité de déchets sauvages est tombée à 0,97 kilo par Flamand. « Il s’agit d'un chiffre historiquement bas qui prouve que les efforts soutenus de tous, pouvoirs publics, consommateurs, producteurs et commerçants, sont efficaces », ont indiqué la fédération du commerce Comeos et la fédération des entreprises alimentaires Fevia dans un communiqué de presse conjoint. Il reste à espérer que ce faible chiffre conduira à un ajustement de la facture des déchets sauvages.
Lors de la mesure précédente réalisée par l’OVAM en 2021, les déchets sauvages s’élevaient à 2,73 kilos par Flamand. Ce chiffre est maintenant passé à 0,97 kilo par habitant, soit une baisse de pas moins de 65 %. Depuis cette année, l'OVAM applique une toute nouvelle méthode de mesure, plus précise : IZAS. Cette méthode révèle que les quantités rapportées entre 2015 et 2021 étaient largement surestimées, comme le confirme l’OVAM. Alors qu’on estimait par le passé que les déchets sauvages représentaient 20 % des déchets collectés par nettoyage mécanique, il s’avère qu’ils ne représentent plus que 1,22 % aujourd'hui.
Cela aura indéniablement un impact sur la manière dont est calculée la facture des déchets sauvages qui pesait sur les épaules des producteurs et commerçants.
Nathalie De Greve, Directrice Durabilité chez Comeos : « Nous avons toujours dit que les données chiffrées initiales étaient disproportionnées. Pourtant, une facture de pas moins de 112 millions d’euros était prévue. La nouvelle méthodologie plus précise est un pas dans la bonne direction et confirme l'importance d'une méthodologie fiable pour mesurer correctement les déchets sauvages et évaluer avec précision les coûts. Nous faisons part de nos préoccupations depuis un bon moment déjà : la facture envisagée pour les déchets sauvages est démesurée. »
Ann Nachtergaele de Fevia ajoute : « Alors que dans nos pays voisins, des montants de 2 à 3 € par habitant sont appliqués pour la taxe sur les déchets sauvages, le projet chez nous s’élevait à 10 € par habitant sur base annuelle. Ce montant est trois à cinq fois plus élevé que chez nos voisins et exerce une pression énorme sur nos entreprises. Lutter contre les déchets sauvages est indispensable, personne ne le nie, mais cela doit se faire sur la base de chiffres transparents et fiables. »
Comeos et Fevia avaient précédemment créé et financé Mooimakers pour s’attaquer au problème des déchets sauvages. « Ensemble, de nombreuses mesures ont déjà été prises et nous sommes ravis de constater que les efforts déployés portent leurs fruits. À présent, nous devons tous continuer à avancer sur la même voie », ont encore ajouté les deux fédérations.