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- 4 manières de mettre en pratique le développement durable
Les stratégies de développement durable font de plus en plus leur entrée dans les entreprises alimentaires. Mais transformer ces plans ambitieux en actions concrètes et en innovations effectives représente souvent un véritable défi. Anouk Van de Meulebroecke de slidingdoors leur vient en aide ! Dans le cadre d'un parcours de coaching, en collaboration avec Fevia Vlaanderen et avec le soutien de VLAIO, elle guide pas à pas des entreprises telles que Soubry, Inex et Breydel. Nous avons relevé 4 conseils qui aident nos entreprises à s’engager davantage sur la voie de la durabilité, ainsi qu’à se préparer à leurs obligations futures.
1. Définissez les thèmes pertinents pour savoir ce que vous mesurez
« Il y a quinze ans, les entreprises alimentaires se préoccupaient surtout de l'efficacité opérationnelle de leur usine. Aujourd'hui, une plus grande attention est accordée au développement durable tout au long de la chaîne. Les entreprises alimentaires veulent savoir comment elles s’en sortent en termes de durabilité, mais aussi comment fonctionne leur chaîne d’approvisionnement. Qui sont leurs fournisseurs et comment travaillent-ils ? Leur production est-elle respectueuse de l'environnement et des animaux, et qu'en est-il des conditions sociales ? », explique Anouk de slidingdoors.
« Bien entendu, à ces questions s’ajoutent les attentes croissantes du consommateur pour une alimentation plus durable. Mesurer les aspects liés à la durabilité joue ici un rôle important. De plus, dans un avenir proche, de plus en plus d’entreprises auront l'obligation de communiquer leurs efforts en la matière dans le cadre du Green Deal européen. Mais se pose toujours la question ‘que vais-je mesurer précisément ?‘, car ce que vous mesurez doit correspondre à ce que vous voulez savoir et à ce que vous voulez apprendre des données mesurées. »
Sous la supervision d’Anouk, le producteur de pâtes Soubry a classé ses efforts en matière de durabilité en quatre catégories : produit, respect de la planète, matières premières et collaborateurs. Cette approche permet à l’entreprise de donner une structure à son parcours de développement durable. « Nous sommes convaincus que notre produit est non seulement savoureux et de grande qualité, mais qu'il a également sa place dans un repas durable.
Nous prenons déjà diverses mesures pour réduire nos émissions de CO2 , notamment par le biais des « Energiebeleidsovereenkomsten » qui nous font réfléchir à l'efficacité énergétique. Nous misons également sur l’utilisation efficace de l’eau et la réduction des eaux usées. De plus, nous examinons comment optimiser nos emballages pour les rendre plus durables et nous envisageons de livrer nos produits en vrac. Enfin, nous travaillons avec des coopératives pour notre blé. Nous leur rendons visite pour connaître leur façon de travailler et en tirer des enseignements », explique Matthieu Soubry, directeur général.
2. Impliquez vos collaborateurs et motivez-les
« Vous avez beau remplir des fichiers Excel, si personne ne les consulte, effectuer des mesures a peu de sens. Créez dés lors des groupes de travail ou confiez à vos collaborateurs la responsabilité d'une thématique spécifique. Et pourquoi ne pas inclure le nombre d'accidents que vous pouvez éviter ou l'obtention d'un certificat de sécurité alimentaire dans la rémunération des collaborateurs ou y associer une prime ? En d’autres termes, impliquez les travailleurs dans le suivi de vos efforts et donnez-leur un incitant pour vous assurer qu'ils vont dans la bonne direction », explique Anouk.
Pour la transformation de son lait, Inex travaille exclusivement avec des producteurs laitiers locaux. L'entreprise familiale attache une grande importance au naturel et à l'authenticité. « Le parcours de coaching nous a aidés à y voir plus clair. Pour établir notre stratégie de durabilité, nous nous sommes inspirés des quatre piliers de la roadmap de développement durable de l’industrie alimentaire belge. Pour le premier pilier - la confiance des consommateurs - nous avons désigné des responsables en interne pour élaborer des initiatives nous permettant de progresser à court, moyen et long terme. Nous mettons également l’accent sur la formation et invitons nos collaborateurs à soutenir de bonnes causes. Chaque année, nous roulons par exemple à vélo pour l’association ‘Kom op tegen kanker’, ce qui renforce aussi les liens en interne», explique le directeur général Steven Dierickx.
Pour Matthieu Soubry également, il est nécessaire « d'intégrer le développement durable dans la structure de l’ensemble de l’organisation pour y sensibiliser tout le monde. » Soubry a donc mis sur pied un groupe de travail dédié à la durabilité, avec un coordinateur en durabilité. Le producteur de pâtes communique également tous les mois sur un thème particulier, afin d'attirer l'attention et d'informer ses collaborateurs de leurs efforts.
3. Fixez-vous un objectif
« Il est primordial de se fixer un objectif. Cela vous permet d’évaluer vos performances et d’apprendre de votre expérience. Certaines entreprises se fixent des objectifs très ambitieux, tandis que dans d’autres cultures d’entreprise, il convient davantage de se féliciter de réussites à mi-parcours en s’appuyant sur des étapes intermédiaires réalistes et réalisables. Les deux approches fonctionnent, le choix appartient à l’entreprise », explique Anouk.
Le producteur de viande Breydel prend également d'importantes mesures depuis longtemps, mais souhaitait néanmoins un accompagnement. Breydel a décidé de mettre en place sa propre chaîne courte, fondée sur quatre piliers essentiels pour les consommateurs : respect des animaux, santé, origine locale et durabilité. « Pour chacun des piliers, nous essayons pour au moins un aspect de faire nettement mieux que ce que le marché a à offrir. Nous garantissons notamment un environnement sans stress pour nos animaux. Par exemple, nous les accompagnons avec de la musique, de l’étable à l’abattoir. Et comme nous travaillons à une échelle très locale, nous sommes en mesure de réduire considérablement le nombre de kilomètres sur les routes. Nous avons choisi une approche « 5 étoiles » pour faire passer notre message », explique l’administrateur Yvan De Keyzer.
Inex travaille également en fonction d’objectifs précis : « Nous avons établi un certain nombre de KPI pour pouvoir mesurer les progrès accomplis, notamment par rapport au Nutri-score. Nous voulons avant tout démontrer comment nos efforts se concrétisent dans la pratique. Prenons l’exemple de notre lait de croissance : nous avons été les premiers en Belgique à mettre sur le marché un produit sans sucres ajoutés. Nous pensons qu’avec ce type de produit, nous pouvons faire une différence à long terme. En outre, nous avons des plans d'action pour intensifier l’utilisation d' emballages recyclés et souhaitons à présent faire connaître nos initiatives en la matière. »
Découvrez dans ce snack food.be comment Inex investit dans des emballages plus durables
4. Osez raconter votre histoire au monde extérieur
Chez Breydel, le rapport de développement durable est une « belle carte de visite » de leur authenticité et engagement local. Chez Soubry, le rapport de développement durable est un outil important pour attirer de nouveaux talents et vérifier s'ils ont atteint leurs objectifs. Pour Inex, il s'agit surtout d'un tremplin pour communiquer avec l’ensemble des parties prenantes et savoir où ils en sont : « ce rapport permet d’avoir une vue d’ensemble de ce que nous réalisons. »
« Nous aidons les entreprises à évaluer leurs performances par rapport à certains objectifs. Mais nous déterminons également sur quelles thématiques pertinentes elles doivent se concentrer, en fonction de leur secteur et de leurs processus, et la manière dont elles peuvent ensuite mesurer les résultats obtenus. Enfin, nous examinons également comment elles peuvent se distinguer de leurs concurrents en rendant leurs actions concrètes et démontrables dans un rapport de développement durable. Les entreprises alimentaires que j’accompagne en Flandre souhaitent avant tout raconter leur histoire de manière authentique et ne pas tomber dans le piège du « greenwashing ». C’est une démarche à saluer, mais les entreprises sont souvent trop modestes. Nous les aidons à oser sortir de leur réserve et à raconter leur histoire en toute honnêteté », conclut Anouk.
A propos du parcours de coaching
• pour les entreprises installées en Flandre
• dure 5 jours et est élaboré sur mesure pour votre entreprise
• offre un moyen simple d’identifier vos efforts en matière de durabilité, de les mesurer et de les communiquer sous la forme d'un rapport de développement durable
• est proposé au prix de 2 jours au lieu de 5 grâce au soutien de VLAIO dans le cadre du partenariat industriel
Intéressé.e ? Pour y participer, contactez Ann Nachtergaele
Pour en savoir plus sur le parcours de coaching, consultez notre brochure (en néerlandais) ici